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10 CHOSES A RETENIR DU QUAI 54

  Sport, #

La douzième édition du Quai 54 ce week-end a enflammé les réseaux sociaux et les esprits des uns et des autres. Fiasco total ou bel événement malgré quelques dysfonctionnements ? Nous y étions et voici (plus ou moins) objectivement ce qu'il faut en retenir.

1. Au Quai 54, les places sont gratuites et limitées. Ce week-end les places étaient encore plus limitées sur le site de la prestigieuse Place de la Concorde. Plusieurs heures avant l''ouverture, des centaines de personnes se pressaient déjà devant l'entrée. Vers huit heures des dizaines de spectateurs auraient enjambé les barrières de sécurité voir la vidéo ICI. Il y aurait également eu un gros mouvement de foule qui a provoqué des blessures et des malaises. Même si les " agents de sécurité " ( les guillemets seront expliqués plus bas) avaient eu un comportement irréprochable, la capacité était limité. Que ce soit au Trocadéro, à la Concorde ou à la Porte Dorée il y a toujours eu des problèmes de place. Le Quai 54 est victime de son succès : tout le monde ne peut pas rentrer. Pourquoi pas un Bercy ?

 

2. Le niveau des joueurs sur les deux jours était une nouvelle fois très élevé. L'Angleterre pour la première fois en quart de finale, la Serbie, la Hollande, la Guinée, la Lettonie, la Chine, la Russie....Ceux qui étaient intéressés ont pu assister à des bons matchs entre des équipes venues littéralement de tous les continents. Même le concours de dunk avait des accents internationaux avec le victoire d'un Polonais et son dunk 540 ° ! Bien sûr il y avait des équipes françaises composées de nombreux joueurs de Pro A et B. La Fusion et la Relève Yard se sont affrontés dans une belle finale qui a consacré La Relève Yard. Et oui au Quai 54 ce sont toujours les Français qui gagnent !

3. Les frères Laurent et Larry Bourgeois alias les Twins sont d'excellents danseurs de classe mondiale. C'est indéniable. Enthousiastes, généreux, toujours prêts à danser leurs pas ont électriser le Quai 54. Leurs interventions au micro, puis lors d'un battle de danseurs anonymes du public a provoqué l'effet inverse. On était mal à l'aise. S'il vous plaît les frères : dansez. Rien de plus.

4. Thomas N'Gijol au micro est le contraire des deux frères : on ne veut pas qu'il arrête de vanner. Normal, c'est son métier depuis bientôt dix ans. Au Quai 54 grâce à son flegme naturel il peut balancer des monstruosités au public, lâcher dans un souffle aux Twins lors d'une de leur hasardeuse intervention au micro " quand tu danses avec Beyoncé je ne monte pas sur scène te casser les couilles " ou participer à un concours de pompes avec des molosses. N'Gijol président !

5. Jordan n'est pas venu sur le terrain du Quai 54. A Paris depuis vendredi, His Airness a alimenté toutes les rumeurs : il serait à l'Arc, il chercherait de la tequila, il aurait défié Nicolas Sarkozy en un-contre-un... Tout et n'importe quoi. Une chose est sûre, Michael Jordan circule comme un vrai chef d'Etat : interview au JT de 20 heures de TF1 ( où il a été rebaptisé " Mickael " Jordan...) , visite de l'expo à la gloire de sa mythique chaussure, inauguration d'un terrain de basket avec la Maire de Paris Anne Hidalgo...Où aurait eu lieu un petit mouvement de foule qui a refroidi le patron des Hornets de Charlotte.

Il se chuchote que MJ était arrivé, comme prévu, à 19 heures au Quai 54. Puis sur les recommandations de sa sécu, pour éviter des mouvements de foule aurait refusé de monter sur le terrain pour saluer le public. Cold.

 

6. La " sécurité " du Quai 54 laisse parfois à désirer. Dans les nombreux témoignages laissés sur la page FB du Quai 54, dont certains très remontés, de fans déçus il y a une constante : les " vigiles ", les " gros bras ", les " cailleras "... Il y a des récits de mépris, d'insultes, de pots-de-vins pour faire rentrer des ami(e)s, parfois même des coups.... J'ai vu certains se comporter comme des petits capos ou des videurs de boîte : " je suis le chef et je fais ce que je veux ". Certains ne se sont pas gênés pour insulter des journalistes, malmener des photographes ou traiter des joueurs avec très peu de respect. Je me doute que ce ne sont que quelques pommes pourries parmi les bénévoles, mais elles jettent l'opprobre sur tout les autres qui font consciencieusement leur travail. Ses comportements irrespectueux et irresponsables sont indignes du plus grand tournoi du monde de streetball.

7. Ce week-end, lorsque les DJ (les OG Lord Issa et Iso, l'excellent Just Dizle, Oumar et Nasty Nas) s'aventuraient à jouer des titres français trois artistes ont fait l'unanimité. D'abord qu'on se le dise le rookie Niska avec son freestyle et son gimmick ( " Ah oui oui ah oui oui ") fait bel et bien partie du paysage rap français. Deuxième constat : le freestyle Traction de Gradur est devenu l'hymne des " gars qui poussent ". Ainsi dimanche soir, cette chanson a pris tout son " sens " lorsque quatre malabars ont réalisé un concours de pompes torse nu pour le plaisir des demoiselles. Enfin, si comme moi vous aviez un doute sur l'efficacité de Mové Lang de B20 ce week-end a tout effacé : c'est un tube imparable.

8. Tournoi de basket ou grosse block party ? Parfois on a eu du mal à le savoir. Les prestations des artistes, les concours de danse, les concours de gradins... En tant que fan de musique cela ne me dérange pas. Au contraire. Mais j'aime aussi le basket. Je me souviens aussi d'une époque où au Quai 54 le concours de dunk embrasait le public. Cette année, l'animateur Duke Tshomba a bien eu du mal à passionner le public pour les prestations des hommes volants. Quelques timides applaudissements et rien de plus. Pourquoi ne pas remplacer un des nombreux concours de danse par des tirs à 3 points ? Ou des un-contre-un à 5 points ? Si on remettait le basket au centre des préoccupations, les interludes musicales plus rares seraient peut-être plus valorisées...

9. Qui a déjà croisé Hammadoun Sidibé sait que le gaillard n'est pas au premier abord très engageant. Le regard impénétrable, le sourire et le mot rare, le fondateur du Quai 54 laisse peu tomber le masque. Dimanche soir, avant l'arrivée avortée de Michael Jordan, seul au milieu du terrain Hammadoun Sidibé est revenu avec émotion et sincérité sur son parcours et sa passion. C'était vraiment touchant et comme l'a noté Thomas N'Gijol une belle source d'inspiration.

10. Le Quai 54 est un événement créer par Hammadoun Sidibé un fan de basket et de rap ( le vilain mot pour dire " culture urbaine ") originaire du 9.4. Aujourd'hui grâce à sa bande d'amis, des membres de sa famille et de professionnels le Quai 54 est devenu la vitrine mondiale de la culture streetball. Cela personne ne peut le contester. Le Quai 54 ne s'est pas fait broyer par le paternalisme qui s'approprie les choses puis les vide de leur essence pour ensuite nous servir une version édulcorée. Un exemple ? La radio Skyrock qui fait la pluie et le beau temps dans une culture qu'elle ne connaît et n'aime pas. Hammadoun Sidibé, Thibaut de Longeville, Almamy Soumah, Hugues Lawson et tous les autres qui travaillent sur le Quai 54 aiment et connaissent le streetball. Ils font cela très bien depuis plus de dix ans.



Source : leblacketlaplume.wordpress.com


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