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Afrique : Orange, Canal+, Altran et Azalaï dévoilent leurs plans

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Un technicien d'intervention réseau de l'entreprise française Orange, ici au Botswana Crédits : (c) Orange

Chaque mois ou presque est annoncé un grand projet d'infrastructure en Afrique. Qu'il s'agisse de centrales thermiques, électriques, de chemins de fer, d'aéroports, de ports, de route, de construction de logements sociaux ou de tours de bureaux, le continent est en chantier. " Les infrastructures sont un sujet clé pour les dix prochaines années, confirme Igor Rochette, Executive Manager chez Michael Page Africa. Mais ces grands projets sont particulièrement onéreux, poursuit le chasseur de têtes. Avec la chute du cours des minerais et des hydrocarbures, les investissements se portent actuellement vers des secteurs moins coûteux, tels que l'agroalimentaire, les télécoms, le secteur bancaire ou le tourisme. " Le marché du recrutement est très actif dans tous ces domaines. De plus, " le boom des classes moyennes fait les beaux jours du secteur des produits de grande consommation ", note Dienaba Sarr, manager au sein du cabinet Fed Africa, et notamment du secteur de la cosmétique.

En termes de fonctions, sont tout particulièrement recherchés les directeurs financiers et les directeurs des ressources humaines, " les premiers, pour aider les entreprises à structurer leur activité, et les seconds, pour faire face, notamment, aux besoins croissants en personnel ", explique Fanta Traoré-Ginzburg, CEO du cabinet Empower Talents & Careers. Viennent ensuite les directeurs juridiques et les directeurs de filiales. En ce qui concerne les fonctions techniques, les besoins sont très forts en directeurs de production, maintenance, logistique, directeur produit, directeur projet... et ce, " quel que soit le domaine industriel ", souligne Fanta Traoré-Ginzburg.

Quatre entreprises de quatre secteurs différents dévoilent leur politique de recrutement pour 2015.

Etudes et ingénierie : des ingénieurs pour Altran Maroc

Le groupe Altran, spécialiste du conseil en innovation et ingénierie, qui compte quelque 23 000 salariés dans le monde, est installé au Maroc depuis 2012. La filiale compte actuellement 280 salariés basés à Casablanca. " Notre objectif est d'être 400 à la fin de l'année ", annonce Emilie Stevelinck Benayad, DRH d'Altran Maroc. Profils recherchés ? Des ingénieurs et des techniciens dans trois domaines (conception mécanique, calcul et simulation numérique, systèmes électroniques et électriques). Le must ? Des profils expérimentés ayant déjà travaillé dans des bureaux d'études. Si la DRH explique ne pas rencontrer de problème pour trouver de jeunes diplômés - " pour cette population nous puisons dans notre vivier de candidatures spontanées. Nous en avons reçu 15 000 l'an dernier " - en revanche, la quête de profils expérimentés se révèle plus délicate. Aussi, pour toucher cette population, Altran fait feu de tout bois : job-boards marocains et français, réseaux sociaux dont LinkedIn, mise en ligne des offres sur le site de l'entreprise, cabinets de recrutement, cooptation, mobilité groupe. La solution ? L'appel à la diaspora. " Comme nous sommes dans une dynamique RH très positive et que nous offrons de réelles perspectives de carrière, l'accueil est très positif auprès d'une population expérimentée ", note avec satisfaction Emilie Stevelinck Benayad.

Télécoms : Orange prend part à la guerre des talents

Orange poursuit sa stratégie de développement sur le continent : généraliser le déploiement de la 3G et nouvelle offre Klif proposant un smartphone et un forfait à bas coût. Une offre qui sera déployée avant la fin de l'année, notamment en Egypte, au Sénégal, en Tunisie, au Kenya, au Mali et en Côte d'Ivoire. Implanté dans 18 pays, l'opérateur y emploie 17 000 salariés, compte 97,5 millions de clients (dans la zone AMEA) et a enregistré une croissance de 7 % de son chiffre d'affaires en 2014. Pour accompagner ce développement, Orange a recruté 1 440 personnes l'an dernier et la tendance sera la même cette année. Profils recherchés ? " Nous sommes toujours à la recherche d'experts techniques mais aussi de profils commerciaux et marketing pour les ventes grand public et le B to B. Nous recrutons dans les domaines identifiés comme des relais de croissance, qu'il s'agisse du Tout IP, de la 3G (voire de la 4G) ou du paiement mobile et du big data ", explique Clotilde Boury, directrice des ressources humaines et de la communication interne de la zone Afrique - Moyen-Orient - Asie (AMEA). Pour trouver ses nouvelles recrues, Orange utilise son site dédié OrangeJobs, ses sites locaux, les réseaux sociaux et les salons de recrutement en ligne " qui nous permettent de toucher une population plus large que les salons " physiques" et ce à moindre coût ", note la DRH. Mais la concurrence est rude : avec les autres opérateurs sur les fonctions techniques, mais aussi avec les banques, les mines et l'agroalimentaire pour les fonctions support. Dans cette guerre des talents, Orange peut se targuer d'être certifié Top Employeur Africa pour la deuxième année consécutive.

L'hôtel Azalaï de Bamako (Mali). Crédits : JOHN MACDOUGALL / AFP

Industrie hôtelière : Azalaï s'agrandit

Des palaces - comme le Mandarin Oriental à Marrakech qui ouvrira ses portes cette année, ou le Palais Bayram à Tunis, qui accueille la clientèle depuis fin 2014 - à des produits moyenne gamme, le secteur hôtelier africain a le vent en poupe. Si les groupes internationaux - à l'instar de Marriott, Hilton ou Accor - se sont lancés à l'assaut du continent, les groupes africains (Onomo, Mangalis, Azalaï) entendent bien être de la partie.

Le groupe Azalaï, fondé en 1993 par l'homme d'affaires malien Mossadeck Bally, compte actuellement 7 hôtels (Mali, Burkina Faso, Guinée Bissau et Bénin) et emploie 700 salariés. Six nouveaux projets sont en cours : à Abidjan (Côte d'Ivoire) et Nouakchott (Mauritanie) pour cette année, Dakar (Sénégal) et Sélingué (Mali) en 2016, Conakry (Guinée) et Niamey (Niger) en 2017. " Cette expansion va nous amener à tripler nos effectifs sur trois ans, explique Aminata Soumah, DRH du groupe Azalaï. En fin d'année, nous serons déjà 1 000. "

Deux types de profils sont recherchés : ceux classiques de l'hôtellerie (cuisinier, réceptionniste, serveur...) et des spécialistes des fonctions support (RH, finances, informatique, direction d'établissement...). Face à la concurrence des autres chaînes, comment attirer les candidats et surtout les fidéliser dans un secteur connaissant traditionnellement un fort turn-over ? " Nous mettons en avant nos valeurs et notre expérience panafricaine, explique Aminata Soumah. Notre groupe n'est pas une grosse machine. Nous avons gardé notre identité. Nous offrons de la formation via notre académie interne, de la polyvalence et aussi de belles opportunités de carrière. Une personne entrée tout en bas de l'échelle peut très bien devenir un jour directeur d'un établissement. "

Audiovisuel : Canal+ appuie sur l'accélérateur

Le groupe audiovisuel affiche de fortes ambitions sur le continent africain qui constitue une véritable réserve de croissance pour Canal+. Après avoir plus que doublé en deux ans, le nombre d'abonnés est aujourd'hui de 1,5 million dans une vingtaine de pays. Et l'objectif affiché pour fin 2016 est d'atteindre les 2 millions. Le groupe a lancé en octobre dernier A+, une chaîne familiale " faite par des Africains pour des Africains ". Diffusée dans 20 pays d'Afrique de l'Ouest et centrale, elle veut se positionner comme " la grande chaîne africaine ". Après avoir recruté 120 personnes en 2014 (pour un effectif global sur le continent de 700 personnes réparties dans 10 filiales), 150 nouvelles recrues devraient rejoindre le groupe cette année. Profils ? 50 % de jeunes diplômés et 50 % avec une première expérience. " Nous recherchons des talents dans le domaine commercial, qui représente la moitié de nos besoins, mais aussi dans le management et dans la technique, précise Isabelle Lugnier, DRH de Canal+ Overseas. Nous essayons d'être innovants dans nos méthodes de recrutement. "

Exemples : le groupe propose une Africa Summer School (stage de trois mois dans une des filiales avec travail sur un projet précis), ou encore un concours où des étudiants travaillent en équipe mixte (commercial/ingénieur). " Nous avons la chance de travailler dans un secteur extrêmement attractif, se réjouit Isabelle Lugnier. De plus, nous sommes présents en Afrique depuis vingt ans. Autant dire que nous jouissons d'une solide notoriété. " Un atout de taille dans la course aux talents.



Source : www.lemonde.fr


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