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Afrique orientale, centre mondial d'approvisionnement en vêtement

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L'Afrique orientale - plus spécifiquement le Kenya et l'Éthiopie - peuvent devenir un centre important d'approvisionnement en vêtements. En se basant sur une étude réalisée auprès des acheteurs et des fabricants, McKinsey's Retail Practice estime que ces pays ont un grand potentiel pour devenir le centre mondial de fabrication des t-shirts, pantalons et autres produits textiles de base. Mais ce scénario ne peut se réaliser que si les acheteurs, les gouvernements et les fabricants collaborent à l'amélioration des conditions de vente dans la région.


L'industrie de l'habillement de l'Afrique orientale attire l'attention du monde entier. Ensemble, l'Éthiopie, le Kenya, la Tanzanie et l'Ouganda ont enregistré 337 millions d'USD en exportation d'habillement en 2013. Les chercheurs de Mckinsey soulignent que H&M, Primark et Tesco exportaient déjà leurs vêtements au Kenya et en Éthiopie il y a deux ans. Les possibilités d'exportation de la région se sont encore améliorées grâce à la reconduction de la Loi sur la croissance et les opportunités économiques en Afrique (AGOA) qui donne à certains pays d'Afrique subsaharienne l'accès en franchise au marché américain.

Les nations africaines au premier plan

McKinsey a demandé à 40 chefs du service des approvisionnements dans le monde (volume total d'achats dans l'habillement : 70 milliards d'EUR) leur opinion sur l'avenir du commerce mondial de l'approvisionnement en vêtements. Bill Russo, directeur du bureau McKinsey de Nairobi, l'un des experts qui ont travaillé sur le rapport, fait remarquer : " Pour la première fois dans notre enquête, les nations africaines apparaissent sur la liste des pays susceptibles de tenir des rôles plus importants dans la fabrication d'habillement. L'Éthiopie, notamment, est septième sur la liste. "

Un œil sur le Kenya et l'Éthiopie

Les plus gros acheteurs au monde lorgnent sur le Kenya et l'Éthiopie pour plusieurs raisons. En Éthiopie, le salaire des ouvriers de l'habillement est globalement parmi les plus bas au monde, à moins de 60 dollars par mois, et le coût du permis de travail pour les travailleurs étrangers est dix fois moins élevé qu'au Kenya voisin. En outre, les prix de l'électricité en Éthiopie sont bas. Le pays a une importante production d'énergie hydroélectrique et, alors que le réseau électrique n'est pas des plus fiables, le gouvernement éthiopien est en train de construire un réseau distinct pour de nouvelles zones industrielles en cours de développement. L'Éthiopie a également un climat adéquat pour le coton, mais la combinaison de faibles taux d'affectation des terres, d'erreurs de planification, de faibles rendements et des problèmes de qualité font que l'Éthiopie a dû importer du coton.

Les investissements directs étrangers

Quels sont les avantages pour le Kenya ? La capacité des usines de vêtements du Kenya a augmenté ces dernières années grâce à des investissements directs étrangers en provenance d'Asie et du Moyen-Orient, ainsi qu'au soutien des zones franches d'exportation élaborées par le gouvernement kenyan. Les usines sont devenues plus grandes et plus efficaces ; elles comptent aujourd'hui près de 1 500 employés en moyenne, contre environ 560 en 2000. Toutefois, en raison de l'absence d'une industrie locale en amont, les fabricants doivent importer des tissus, ce qui allonge considérablement les délais de livraison. Le Kenya a également des coûts de main-d'œuvre et d'énergie relativement élevés.

Club Africa a demandé à M. Russo ce qu'il considère être les obstacles majeurs au développement de l'industrie du vêtement en Afrique orientale. " Les niveaux d'efficacité et de rapidité sont actuellement les plus grands obstacles. Cependant, ceux-ci ne sont pas liés uniquement aux processus de confection de base, au sein desquels les niveaux d'efficacité actuels exercent un impact négatif sur le prix. Mais ils concernent plutôt tous les niveaux de la chaîne de valeur, du développement des infrastructures, de l'efficacité du développement de l'entreprise et des procédures douanières ainsi que de l'investissement local et étranger coordonnés dans la capacité d'acheminement en continu et le développement de ses capacités. En outre, l'efficacité des gouvernements, la coopération régionale et la stabilité de la situation politique influent toutes sur ce processus à un niveau plus large. "

Des chaînes de valeur régionales

Les chercheurs ont créé, testé et affiné trois scénarios pour l'avenir. Le troisième et le plus optimiste est celui dans lequel les plus grandes entreprises de vêtements du monde entier commencent à ouvrir des bureaux d'approvisionnement en Afrique orientale. Russo estime que dans ce scénario, verticalement intégré, les acteurs locaux ne pourraient commencer à tenir un rôle que si les pays coopèrent pour construire des chaînes de valeur régionales. " Les pays d'Afrique orientale ont des profils d'approvisionnement différents et offrent des avantages différents aux acheteurs internationaux. Une coopération régionale basée des points forts variés sera profitable à tous les pays impliqués. Par exemple, tandis que les secteurs de la confection de vêtements du Kenya et l'Éthiopie sont plus avancés, la Tanzanie produit actuellement plus de coton avec des taux de rendement plus élevés. "

Qui devrait prendre l'initiative dans ce processus et quelles seraient les premières étapes nécessaires ?
Russo : " Un plan stratégique solide incluant des investissements par les gouvernements respectifs sera essentiel pour fournir un cadre productif aux fabricants de vêtements, aux acheteurs et aux investisseurs afin qu'ils soient en mesure de développer l'industrie. " Selon Russo, les gouvernements pourraient envisager d'investir dans les infrastructures, de soutenir les entrepreneurs locaux, de diversifier les accords de libre-échange et de bâtir des institutions éducatives orientées vers le marché.

Que peuvent faire les entreprises locales pour accélérer le développement ?
Russo : " Une grande partie de l'investissement récent dans l'industrie a été impulsée par les investisseurs étrangers. Pour permettre d'atteindre une croissance durable du secteur et pour aider à garantir un transfert des connaissances, l'entrepreneuriat local jouera un rôle important. Dans un premier temps, les entreprises pourraient commencer à produire pour le marché local afin de renforcer leurs capacités, elles pourraient ainsi rivaliser à un niveau plus global. "

Une zone de libre échange tripartite réussie rapprocherait l'Afrique d'une zone de libre-échange continentale et in fine d'une union douanière africaine.

" Trop peu d'entrepreneurs qui veulent faire du commerce en Afrique comprennent bien leur propre contexte ", dit le coach d'affaires en Afrique Harnet B.



Source : www.your-bizbook.com


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