Pour combattre ce fléau, Airbnb a annoncé ce jeudi une série de mesures visant à contraindre les hôtes à observer un comportement plus éthique.

C'est l'une des critiques qui pèsent contre le service de location entre particuliers. En décembre dernier, un rapport de l'université d'Harvard pointait la plus grande difficulté pour les personnes ayant un nom à consonnance afro-américaine. En mai, une plainte a été déposée dans ce sens par un Afro-américain qui s'était vu refuser une place du fait de sa race.

Pour combattre ce fléau, Airbnb va prendre une série de mesures visant à contraindre les hôtes à observer un comportement plus éthique, comme le détaille un rapport interne de 32 pages, rapporte le New York Times . En premier lieu, tous les utilisateurs de la plate-forme seront tenus d'accepter les termes d'un " engagement communautaire ", dès le 1er novembre. Les principes le constituant vont " bien au-delà " des lois anti-discrimination en vigueur aux Etats-Unis, explique la société.

Ainsi, le texte précise que chaque utilisateur devra s'engager à travailler avec tous " quel que soit la race, la religion, l'origine nationale, le handicap, le sexe, l'identité de genre, l'orientation sexuel ou encore l'âge ".

Une équipe permanente pour traiter les plaintes

De plus, la société va tenter de réduire, voire de supprimer, la présence des photos d'utilisateurs sur sa plate-forme, un élément qui a contribué aux faits de discrimination. Enfin, Airbnb a annoncé qu'il allait accélérer la mise en place des réservations instantanées, ce qui permettra aux futurs locataires de réserver un lieu sans l'approbation de l'hôte.

Airbnb a été trop lent à réagir face aux problèmes de discrimination, a reconnu son numéro un, Brian Chesky, dans un rapport interne rédigé par une équipe montée de toute pièce pour lutter contre ce problème en début d'année. Selon le New York Times, la société a d'ailleurs mis sur pied une équipe permanente de spécialistes des droits civils et des libertés, notamment des avocats, vers qui seront redirigées les plaintes pour discrimination adressées par des utilisateurs.

Source : www.lesechos.fr