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Amedy Coulibaly, de l'espoir de la réinsertion aux méfaits de la prison ...

  Société, #

Amedy Coulibaly, un proche des frères Kouachi, auteurs d'une fusillade contre Charlie Hebdo qui a fait douze morts, mercredi 7 janvier, était recherché pour le meurtre d'une policière à Montrouge, jeudi. Vendredi, il était impliqué dans une prise d'otages porte de Vincennes, à Paris, dans l'assaut duquel il a trouvé la mort. Sa compagne, Hayat Boumeddiene, est recherchée pour être entendue comme témoin. 

 

SECOND Appel à témoins #Fusillade #Montrouge Contacter le 0805 02 17 17. En savoir plus >>> t.co/8c2UJGQQJy t.co/n5h5e6Yb1b

- Préfecture de police (@prefpolice)

Amedy Coulibaly, 33 ans, est natif de Juvisy-sur-Orge, dans l'Essonne, et grandit dans la commune voisine de Grigny, dans le quartier de la Grande Borne. Septième et unique garçon d'une fratrie de dix enfants, " Doly ", comme il est surnommé, passe sa scolarité dans les communes voisines, avant d'arrêter le lycée à vingt ans. Le jeune homme, dont les premières années sont encore mal connues, présente rapidement un profil de délinquant.

En septembre 2002, il est ainsi condamné à six ans de prison par la cour d'assises des mineurs du Loiret pour un braquage. " C'est un quartier avec un taux de chômage à plus de 40 %, une situation de misère sociale et humaine considérable, avec un niveau de délinquance extrêmement développé, resitue Malek Boutih, député de Grigny.

A sa sortie de prison, Coulibaly réussit à trouver un contrat de professionnalisation en alternance au sein de l'usine de Coca-Cola à Grigny. Il y travaille de novembre 2008 à septembre 2009.

 

 

 

 

    Une tentative d'insertion professionnelle avortée

C'est là que le quotidien Le Parisien le rencontre, en 2009, autour d'un entretien avec Nicolas Sarkozy, alors président de la République.

Le jeune homme semble plutôt impressionné. " Cela me fait plaisir, confiait-il. Je ne sais pas ce que je vais lui dire. Déjà, je vais commencer par 'Bonjour' ! " Son contrat doit s' achever dans un mois. " A la limite, si le président peut aider à me faire embaucher... "

Il y reviendra pour plusieurs missions d'intérimaire en tant qu'opérateur de production, jusqu'en mai 2010. Mais son parcours professionnel s'arrêtera là. Sur son casier, déjà huit condamnations dont vols aggravés, stupéfiants, ou encore recel.

Progressivement, au sein de Grigny, Coulibaly s'est radicalisé. " Ce n'est pas un quartier où le fondamentalisme kitsch s'affiche avec tous les hommes en djellaba et portant la barbe et les femmes voilées. Ce n'est pas ce style, c'est beaucoup plus discret mais, j'ai l'impression, plus radical et engagé ", explique Malek Boutih. L'homme s'est notamment rapproché d'un réseau salafiste.

Les 21 mai et 4 juin 2010, deux rapports de la sous-direction antiterroriste (SDAT) soulignent " l'existence d'une association de malfaiteurs chevronne?s, forme?e autour de [...] donneurs d'ordres appartenant au mouvement takfir ". A la tête de celle-ci, Djamel Beghal, déjà condamné pour terrorisme et prosélyte reconnu de la mouvance radicale takfir, considérée comme une secte au sein de la communauté salafiste.

Il a alors parmi ses disciples Chérif Kouachi, l'un des deux suspects de la tuerie de Charlie Hebdo, tué dans l'assaut de Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), vendredi 9 janvier, mais aussi Amedy Coulibaly et sa compagne, Hayat Boumeddiene.

D'après des écoutes téléphoniques, Amedy Coulibaly et Chérif Kouachi rendaient régulièrement visite à Djamel Beghal, assigné à résidence à Murat, dans le Cantal. Ils s'y rendaient même parfois ensemble, avec leurs compagnes respectives. Entendue par la SDAT en 2010, Hayat Boumeddiene raconte qu'ils s'y rendaient, entre autres, pour tirer à l'arbalète.

En réalité, la SDAT les soupçonne de fomenter l'évasion d'un terroriste. L' enquête mène à l'incarcération d'Amedy Coulibaly, qui restera quatre années en prison.

 

 

 

 

    Une grande partie de sa vie en prison

A sa remise en liberté au printemps 2014, l'ancien de Grigny emménage chez sa compagne, mais ne semble plus avoir pour projet de s' insérer professionnellement. L'homme avait pris l'habitude de ne jamais avoir de téléphone mobile pour ne pas être géolocalisé.

Selon une source, le jeune homme revenait régulièrement à la Grande Borne, même s'il n'y habitait plus. Il a été aperçu la semaine dernière dans un café à Viry-Chatillon, une ville voisine. Il revient également souvent à Grigny.

Selon nos informations, il s'y trouvait encore le week-end dernier. " On s'est croisé, on a discuté, on s'est dit qu'on allait se revoir, raconte un de ses interlocuteurs, sous le couvert de l'anonymat. C'est quelqu'un qui a glissé progressivement de la petite à la grande criminalité puis vers l'islamisme. Au total, il a passé une grande partie de sa vie en prison. "


lemonde.fr


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