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Baromètre digital des métropoles africaines

  Business, #

L'étude porte sur la période allant du 21 janvier au 6 février 2015 et a concerné les 60 métropoles les plus peuplées du continent.

La méthodologie : les enjeux et les indices d'analyse

Un baromètre digital est une photographie à un instant t de l'empreinte numérique d'une marque, selon un ensemble d'indices recoupant des données quantitatives et qualitatives. Les villes possèdent une identité propre, une notoriété indépendante de leur pays et de leur région. Dans un contexte de concurrence accrue entre métropoles pour séduire visiteurs et investisseurs, elles doivent se démarquer, se singulariser en faisant exister leur nom, véritable "marque".

Comment ?

"C'est tout l'enjeu de l'écosystème numérique d'une ville : ce sont les différentes parties prenantes d'une ville - autorités, institutions, acteurs économiques et culturels, population - qui construisent à chaque instant l'existence numérique de la marque-ville à travers la publication de contenus et le référencement efficace et maîtrisé de ces contenus. L'animation régulière et nourrie des réseaux sociaux permet non seulement de converser avec une communauté de followers, mais aussi de faire remonter la présence de la ville dans les algorithmes de référencement", explique Salima Haddour, directrice générale de Hopscotch Africa.

Qu'en est-il des indices d'analyse ?

Le choix s'est porté sur la visibilité, la maîtrise, la vivacité, l'engagement et enfin la puissance communautaire, soit la capacité à mobiliser une communauté d'internautes.

La visibilité : Lagos et Bangui sortent du lot

Le sens : par visibilité, il faut comprendre le nombre de liens indexés par Google sur la ville mais aussi le volume de recherches sur Google concernant cette dernière.

Le constat général : Les 5 villes les plus visibles en termes d'investissement représentent plus de 30 % de la visibilité totale des villes africaines avec un nombre de résultats dépassant le million. 10 villes africaines concentrent plus de 55 % de la visibilité totale du périmètre étudié. Parallèlement, les 10 villes les moins visibles représentent seulement 2 % de la visibilité des villes africaines sur Google.

Le classement : en tête de cette catégorie, on trouve Lagos (Nigeria, 177 millions de liens indexés sur la ville), suivie d'Alexandrie (Égypte, 159 millions), du Caire (Égypte, 131 millions), de Casablanca (Maroc, 128 millions) et du Cap (Afrique du Sud, 125 millions). Ce sont les villes dont les institutions et opérateurs économiques clés ont occupé la Toile sur cette période par la publication d'un contenu dynamique ; les médias y relatent avec force les réalisations - comme celles de la place financière de Casablanca Finance City ou de Cairo Invest.

Le point économique : pour autant, les villes africaines n'affichent pas assez leur potentiel économique. Ainsi, les opportunités et facilités d'investissement n'apparaissent pas systématiquement sur les deux premières pages de recherche.

Le classement : c'est Bangui, en République centrafricaine, qui arrive en tête en la matière avec 3 610 000 recherches sur la ville. Derrière elle, il y a Tunis (Tunisie, 3 570 000), Johannesburg (Afrique du Sud, 3 400 000), Moroni (Comores, 2 140 000) et Antananarivo (Madagascar, 1 730 000). En effet, trois de ces villes - Tunis, Antananarivo, Bangui - ont connu des changements politiques décisifs en 2014, créant à un appel fort à investissement. De son côté, Johannesburg est l'une des plus grandes économies émergentes du monde. Quant à Moroni, elle fait partie des villes d'Afrique où l'investissement est le plus intéressant grâce à la liberté de mouvement des capitaux.

La maîtrise : Djibouti leader

Le sens : c'est toute la problématique de l'impact des initiatives prises par les autorités. En d'autres termes, elle concerne les liens maîtrisés qui permettent de mesurer le contenu créé et géré par des sources officielles. Les lignes de force : il apparaît que seules 21 villes détiennent plus de deux liens maîtrisés. En face, plus d'un tiers des villes africaines ne maîtrisent aucun lien. Et l'éducation et l'administration se partagent à parts égales 75 % de la totalité des liens maîtrisés. Quant au tourisme, il ne représente que 5 % des liens maîtrisés, et les infrastructures, 20 %. Le classement : Djibouti (Djibouti) démontre la meilleure maîtrise avec 4 liens dont le contenu est créé et géré par une source officielle. Il devance Douala (Cameroun, 4 liens), Antananarivo (Madagascar, 3), Bamako (Mali, 3) et Le Cap (Afrique du Sud, 3).

L'engagement et la puissance communautaire : Le Caire sort du lot

Le sens : la question en jeu ici est de voir comment les villes africaines s'approprient les réseaux sociaux en générant du contenu et de l'interactivité avec comme objectif de susciter un engagement communautaire et de créer du lien avec leurs publics. Pour ce qui est de la puissance communautaire, plus de deux tiers des villes ne possèdent aucune présence officielle sur les réseaux sociaux, 30 % des villes possèdent un compte Facebook officiel, 13 % des villes ont plus de 500 000 fans. Seuls 20 % des comptes officiels peuvent revendiquer un réel engagement de la part des fans. En moyenne, les villes disposent de 42 likes par publication sur Facebook, de 250 000 fans ; 60 000 tweets et hashtags en moyenne sont reliés à une ville.

La vivacité : Johannesburg est la plus active

Le sens : il s'agit de mesurer le dynamisme des villes sur Facebook. Cela se traduit concrètement par un décompte du nombre de publications quotidiennes sur les comptes Facebook officiels.

Le constat général : seules les autorités de trois villes sur cinq assurent une communication régulière sur leur compte. 30 % des villes n'ont aucune interaction avec leur communauté. En moyenne. Précision de taille : cette analyse ne porte que sur des villes disposant d'une page officielle sur Facebook, soit le tiers de l'échantillon.

Le classement : Johannesburg truste la première place avec 40 publications en moyenne, suivie de Rabat (Maroc, 10 publications), Le Cap (7), Casablanca (Maroc, 7) et Dakar (Sénégal, 7).

Le classement général : Le Caire en haut du top 5 des villes africaines

Sur la période considérée, Le Caire a présenté la plus forte popularité digitale des villes africaines grâce notamment à sa communauté sur la page générée automatiquement par Wikipédia sur Facebook et à sa visibilité sur Google. Cette popularité est liée à une bonne combinaison de dynamique économique, d'attrait touristique et de patrimoine historique.

Ensuite, Johannesburg. Sa désignation de capitale économique de l'Afrique du Sud explique le fait qu'elle soit la 4e ville d'Afrique concernant les investissements. Elle occupe la 3e place de puissance sur les réseaux sociaux et est la 9e la plus visible sur Google. Une popularité qui, comme pour Le Caire, est liée à une bonne combinaison d'affichage de potentiel économique et d'attrait touristique.

Tunis. La capitale tunisienne est la deuxième ville d'Afrique qui est ressortie sur cette période. Tunis fait partie des 5 villes les plus aimées sur Facebook mais aussi des 10 villes les plus puissantes sur ce réseau social. Les bonnes remontées Google s'expliquent aussi parce que la collecte des données, menée en début d'année, a coïncidé avec la mise en place de la nouvelle présidence et du nouveau gouvernement.

Cape Town dispose d'une page Facebook officielle très suivie et la plus influente sur le continent. Doté d'une des situations géographiques les plus remarquables du continent, Le Cap associe qualité de vie et intérêt touristique.

Casablanca. La capitale économique du royaume chérifien fait figure de bonne élève sur la plupart des indicateurs. Son classement dans le top 5 de ce baromètre résulte plus d'un travail de fond que d'une situation conjoncturelle liée à sa médiatisation. Elle bénéficie d'un bon engagement des fans sur Facebook avec en moyenne 200 likes par publication. Elle dispose d'une bonne visibilité et la concrétisation de son ambition de s'affirmer comme un hub régional commence à porter ses fruits.



Source : afrique.lepoint.fr


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