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Bénin : ces personnalités sortent du lot !

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Ils exercent leurs talents dans la finance, le négoce international, le droit, le BTP ou l'informatique. Portrait de sept personnalités qui sortent du lot.

Luciano Hounkponou 40 ans, avocat aux barreaux de Cotonou et de Paris, professeur assistant de droit international à l'université d'Abomey-Calavi

Entre une consultation à son cabinet de Cotonou, une conférence à Abidjan et un cours de droit à l'université de Port-au-Prince, en Haïti, "Monsieur Affaires" (comme le surnomment ses confrères du barreau de Cotonou) passe son temps à courir. "Quand on est jeune, il faut se donner entièrement à son travail, le repos ce sera pour plus tard", confie Luciano Hounkponou.

 

L'avocat a commencé sa carrière au barreau de Paris en 2008, au sein du département de droit bancaire du cabinet Reinhart-Marville-Torre, puis auprès du cabinet Dautriat, avant d'être "piqué par le virus du retour au pays natal", comme il le dit lui-même.

En 2010, il s'associe à son confrère Wilfred Kounou, avec qui il avait préparé son doctorat à l'université de Reims, et crée le cabinet HK, à Cotonou, spécialisé, notamment, dans le droit bancaire et maritime. Il a pour clientèle le gratin de l'économie locale, dont les groupes Bolloré, Delmas (CMA-CGM), Ericsson Continental, Société Générale, CFAO Motors ou encore l'État béninois.

Depuis un an, HK est membre de l'Eversheds Africa Law Institute (EALI), plateforme de partage de connaissances et de services juridiques créée en octobre 2013 par le cabinet britannique Eversheds, qui réunit des cabinets africains spécialisés en droit des affaires et des cabinets européens travaillant en Afrique.

Rissi Razaq-Igué 53 ans, fondatrice et directrice générale de Ritis International

Après des études secondaires en Allemagne, puis l'École des cadres du commerce et des affaires économiques de Paris et, pour finir, un MBA en management et gestion des affaires à l'université de Californie (Ucla), aux États-Unis, Rissicatou Razaq-Igué est rentrée au Bénin en 1986.

 

La jeune cadre a travaillé cinq ans pour la société américaine de production pétrolière Ashland Oil, puis s'est mise à son compte et, en 1992, a créé son entreprise, Ritis Agro, spécialisée dans le négoce international, l'agro­alimentaire (importation de riz, d'huile, de conserves, etc.) et l'exportation de coton-fibre.

Depuis, la PME s'est muée en un groupe diversifié, Ritis International. Ses filiales sont actives dans le stockage et la distribution de produits pétroliers (Ritis Petroleum), l'immobilier (L'Immobilière du Bénin : construction, vente et location de biens résidentiels et tertiaires), ainsi que la vente de véhicules automobiles.

Rizwan Haider 57 ans, directeur général d'Orabank Bénin

Directeur général d'Orabank Bénin, filiale du holding Oragroup, depuis 2011 et président de l'Association professionnelle des banques et établissements financiers du Bénin (APBEF) depuis 2013, le Canadien Rizwan Haider a une solide expérience du secteur bancaire en Afrique de l'Ouest.

 

Après un début de carrière au sein de la Bank of Credit and Commerce (BCC), il a rejoint HSBC Equator Bank en tant que vice-président pour l'Afrique de l'Ouest, basé à Abidjan (1998-2001), puis est devenu directeur de l'exploitation du groupe Ecobank (2001-2004), avant de prendre la tête de la branche Afrique et Moyen-Orient d'Export Development Canada (EDC), l'agence publique canadienne de crédit à l'export.

Rizwan Haider a rejoint la Financial Bank Bénin pour organiser sa migration vers Orabank Bénin, nouveau nom de l'établissement depuis octobre 2011 et symbole de l'aboutissement de l'acquisition d'Oragroup par Emerging Capital Partners (ECP).

L'an dernier, il a piloté l'intégration au sein d'Orabank Bénin de la filiale locale de la Banque régionale de solidarité (BRS), rachetée en 2013 par son groupe. De 2011 à 2014, la part de marché de l'établissement est passée de 6 % à 8,5 % et le nombre de ses agences de 6 à 15.

Hyacinthe Assea 30 ans, étudiant en master PME-PMI et créateur de l'entreprise BTP-Brique Hyacinthe

Assea a travaillé pendant deux ans dans des entreprises de BTP au Bénin pour financer son cycle de master après une licence en génie civil. Et c'est dans le nord de la France qu'il a choisi de parfaire ses connaissances. Il a déjà obtenu deux masters, l'un en bâtiment, infrastructures et voiries à la faculté des sciences appliquées de l'université d'Artois, le second en produits et procédés de l'industrie du béton à l'École des mines de Douai.

 

Préoccupé par les problèmes environnementaux et économiques liés à l'exploitation du sable marin pour la fabrication des parpaings qui entrent dans la construction des bâtiments, Hyacinthe Assea monte parallèlement un projet qui lui tient à coeur : une usine de production de briques d'argile à Cotonou, où l'exploitation des côtes sableuses cause d'importants dégâts et accentue l'érosion (rien qu'en 2014, le phénomène a entraîné le déplacement de plus de 850 personnes).

Bien ficelé tant sur le plan technique que sur celui de l'étude de marché, son projet, BTP-Brique, remporte le prix ABC Innovation 2014, une récompense créée en 2009 par l'African Business Club pour soutenir la création et la croissance d'entreprises sociales prometteuses tournées vers l'Afrique.

Cette année, pour compléter sa formation d'entrepreneur, Hyacinthe Assea suit un master PME-PMI à l'université d'Artois, à Arras, tout en recherchant activement un financement pour concrétiser son projet d'usine, qu'il est convaincu de pouvoir faire tourner d'ici à deux ans, à Cotonou. Problème : les banques françaises sont réticentes à financer des projets à l'étranger, et le Bénin ne dispose que de banques commerciales, qui ne financent pas de tels projets.

Une partie des fonds lui viendra peut-être le 24 mars, date des résultats du concours Essec (École supérieure des sciences économiques et commerciales), en marge de la finale francophone de la Global Social Venture Competition (GSVC, concours international de l'entrepreneuriat social étudiant). La grande école de commerce française a en effet sélectionné le business plan de BTP-Brique parmi les 10 meilleurs projets répondant à des problématiques locales.

Rolland Houéhou 33 ans, fondateur et directeur général de Syrrius

Résolument afro-optimiste, Rolland Oba-Kossoun Houéhou rêve de briser la fracture numérique entre l'Afrique et le reste du monde en équipant tous les foyers du continent d'ordinateurs et de tablettes. Et, si possible, de ceux fabriqués sous sa marque, Syrrius.

 

Après son baccalauréat, Rolland Houéhou quitte Cotonou pour aller étudier à l'École de l'expertise comptable et de l'audit (Enoes), à Paris, où il obtient son diplôme d'études comptables et financières (DECF, désormais diplôme de comptabilité et de gestion), "sans grande conviction", avoue-t-il. Plus attiré par les nouvelles technologies et le commerce, à 22 ans, il crée Areyou, une marque d'accessoires de sports qu'il fait fabriquer en Chine et vend en France, notamment à des groupes tels que Courir ou La Samaritaine.

Après un désaccord stratégique avec ses associés, il abandonne Areyou "à contrecoeur" et lance Toowat, une plateforme web à vocation sociale, qui met en relation fournisseurs et acheteurs. De retour au Bénin en 2011, il travaille au projet dont il rêvait depuis longtemps : créer sa marque d'ordinateurs portables, netbooks, tablettes et smartphones à bas prix.

C'est chose faite depuis 2012. Syrrius a produit 3 500 ordinateurs en 2014. Fabriqués en Chine, ces derniers sont distribués dans sa boutique de Fidjrossè, à Cotonou, et via l'opérateur MTN Bénin, avec lequel la société a scellé un partenariat.

Koen De Backker 45 ans, directeur général de Comon SA, filiale d'APM Terminals à Cotonou

Ses quinze années passées en Afrique n'ont pas eu raison de son optimisme : il la voit comme "un continent d'avenir, où tout bouge". Le Belge Koen De Backker a posé ses valises à Cotonou l'an dernier pour prendre la direction générale de Comon SA. Avec un chiffre d'affaires en hausse de 12 % en 2014, la filiale béninoise d'APM Terminals (l'une des cinq entités du groupe danois Maersk) est en plein essor.

 

Après un master en transports et logistique à la Business School du Hoger Instituut der Kempen (Belgique), Koen De Backker a intégré Maersk à la fin des années 1990, d'abord en tant que commercial, puis comme directeur de la logistique chez Maersk Line Safmarine (transport maritime) en Amérique latine.

Il a ensuite dirigé Safmarine Égypte de 2001 à 2004, puis a passé huit ans à Lagos, au Nigeria, d'abord comme cluster manager (avec compétence sur le Bénin, le Togo, le Niger et le Burkina Faso), puis comme directeur commercial d'APM Terminals Apapa, avant de rejoindre Dubaï, où il a assuré cette même fonction pour le département Afrique et Moyen-Orient du groupe, jusqu'à sa nomination à Cotonou.

Djalil Assouma 35 ans, directeur général de Bénin Télécoms SA (BTSA)

Djalil Assouma avait à peine 18 ans lorsqu'il a quitté sa ville natale de Cotonou, en 1997, pour partir faire ses études supérieures au Canada. Après un master en génie informatique et un diplôme d'ingénieur en télécommunications de l'École polytechnique de Montréal, il a commencé sa carrière en tant que consultant en sécurité des systèmes d'information (notamment chez Prudent Group, au sein duquel il a travaillé pour le compte d'Algérie Télécoms afin de renforcer les capacités de son réseau), avant de créer sa propre société de conseil, Dacsys, en 2008, et de compléter sa formation par un MBA en finances et stratégie de l'université Concordia de Montréal.

 

Il rentre à Cotonou en mai 2013 à l'occasion de sa nomination en tant que directeur général adjoint de Bénin Télécoms SA (BTSA), dont il est promu directeur général en mars 2014. Contre la lourdeur administrative, le jeune manager joue la carte de la performance et de la responsabilisation des équipes. Il a notamment engagé BTSA sur le chemin de la certification ISO 9001 version 2008 et souhaite installer un centre de données de classe internationale dans la sous-région.

Djalil Assouma s'efforce par ailleurs de repositionner la société publique sur le marché en développant l'accès internet à très haut débit pour tous (à travers l'offre "Fibe" de connexion directe à la fibre optique) et en modernisant le réseau filaire, afin de développer des services comme le triple play, c'est-à-dire comprenant téléphonie fixe, accès à Internet haut débit et télévision par câble ou ADSL.



Source : economie.jeuneafrique.com


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