Le gouvernement belge a averti, le 21 mai, qu'il interrompra son aide directe au Burundi en cas de troisième mandat du président Pierre Nkurunziza, alors que les affrontements sanglants entre les manifestants et les forces de l'ordre ont repris à Bujumbura après une trêve motivée par un coup d'Etat manqué.

" Un troisième mandat présidentiel entacherait au plus haut niveau la légitimité de l'exécutif burundais et placerait le gouvernement belge dans l'impossibilité de conclure un programme de coopération bilatéral classique ", a souligné le ministère belge des Affaires étrangères dans un communiqué publié à l'issue d'un conseil des ministres.

Des manifestations violentes contre un troisième mandat du président Nkurunziza ont repris jeudi 21 mai de plus belle dans plusieurs quartiers de Bujumbura. Pour tenter de disperser les manifestants, les policiers ont tiré à balles réelles, faisant au moins deux morts dans les rangs des protestataires.

L'armée ne s'est pas, quant à elle, impliquée dans la répression des manifestants. Depuis le début de la contestation contre un troisième mandat présidentiel, la grande muette est jugée plus neutre que la police, accusée d'être aux ordres du parti au pouvoir.

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