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Chaque année, la Suisse importe plusieurs tonnes d'or provenant du Togo. Pourtant, ce pays n'en produit pas. D'où vient cet or?

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La véritable histoire de l'or "togolais" raffiné en Suisse

Chaque année, la Suisse importe plusieurs tonnes d'or provenant du Togo. Pourtant, ce pays d'Afrique de l'Ouest n'en produit pas. D'où vient cet or? La DB est partie sur les traces du métal précieux, jusque dans les profondeurs des mines, où des enfants risquent leur vie chaque jour.

Nombre de signatures pour la campagne:19.9. - 19.9.2015

 

 

 

 

Sur la base de témoignages et de documents exclusifs, la DB a remonté la chaîne d'approvisionnement de l'or "togolais", de la raffinerie tessinoise Valcambi aux mines artisanales du Burkina Faso, dans lesquelles adultes et enfants travaillent dans des conditions innommables.

 

 

 

 

 

A partir de douze ans, les enfants exécutent les mêmes tâches que les adultes, y compris les plus pénibles et dangereuses. Il s'agit de l'une des "pires formes de travail d'enfants" - c'est-à-dire des travaux "susceptibles de nuire à la santé, à la sécurité ou à la moralité de l'enfant", selon la définition de l'Organisation internationale du travail (OIT).

 

 

 

 

 

 

La filière de l'or

Cliquez sur l'infographie pour voir plus de détails sur la filière de l'or.

 

 

 

 

 

Comment l'or "togolais" arrive-t-il en Suisse?

Chaque année, des milliers de tonnes d'or minier sont importés en Suisse. Très peu d'informations filtrent sur l'origine de ce métal précieux. Les raffineurs prétendent que leurs chaînes d'approvisionnement sont soumises à des contrôles très stricts. Pourtant, notre enquête révèle que l'or importé du Togo provient en réalité des mines artisanales du Burkina Faso. Le métal précieux y est extrait dans des conditions déplorables par une main d'œuvre composée de 30 à 50% d'enfants. Cet or est ensuite acheminé illégalement au Togo par des réseaux de contrebandes. Ce trafic prive le Burkina Faso de revenus essentiels pour son développement, alors que la moitié de la population vit en-dessous du seuil de pauvreté.

A Lomé, capitale du Togo, le métal précieux est acheté par une famille libanaise qui l'exporte, désormais en toute légalité, vers son antenne genevoise. Cet or illégitime est ensuite vendu à Valcambi, la plus importante raffinerie de Suisse. Alors qu'elle prétend appliquer les standards "les plus stricts" pour garantir le respect des droits humains sur l'ensemble de sa chaîne d'approvisionnement, Valcambi ne semble pas se soucier de la véritable origine de cet or. Comme souvent, les autorités suisses préfèrent "ne pas savoir", selon l'expression employée par une source au sein de la police fédérale.

Les mesures volontaires ne suffisent pas

L'origine problématique de l'or "togolais" raffiné en Suisse par Valcambi montre une fois encore l'insuffisance des mesures volontaires prises par les entreprises pour prévenir les violations des droits humains. Le Conseil fédéral reconnait les risques associés à ce secteur très lucratif et souligne l'importance de renforcer les standards en matière de transparence et de responsabilité. Pourtant, les efforts pour prévenir l'importation en Suisse d'or entaché par la corruption, les dégâts environnementaux ou les violations des droits humains restent largement insuffisants.

Afin de remédier à cette situation scandaleuse, la DB et plus de soixante organisations suisses ont lancé, en avril 2015, une initiative populaire pour des multinationales responsables. Elle demande que les sociétés domiciliées en Suisse aient l'obligation légale de s'assurer que leurs activités ne conduisent pas, directement ou indirectement, à des violations des droits humains ou à des atteintes à l'environnement.

 

 

 

 

Agir avec nous

Des dizaines de milliers d'enfants travaillent, au péril de leur vie, dans les mines artisanales du Burkina Faso. Afin de s'assurer que l'or raffiné en Suisse ne soit plus extrait dans des conditions si précaires, les entreprises doivent assumer leurs responsabilités et s'engager pour améliorer les conditions de travail dans les mines.

Vous pouvez nous aider à renforcer la pression sur les entreprises.

 

 

 

 

 

 

Pour que les sociétés suisses aient l'obligation légale de respecter les droits humains et les normes environnementales dans l'ensemble de leurs relations d'affaires, aussi à l'étranger.

 

Nous nous engageons ici, en Suisse, pour le respect des droits humains. Chaque don renforce notre action et nous permet de lutter contre l'impunité des entreprises suisses sans scrupule.

 - Comment la Suisse peut-elle importer chaque année plusieurs tonnes d'or du Togo, alors que ce pays n'en produit pas? Notre enquête révèle que l'or importé du Togo provient en réalité des mines artisanales du Burkina Faso. Le métal précieux y est extrait dans des conditions déplorables par une main d'œuvre composée de 30 à 50% d'enfants. Acheminé illégalement au Togo par des réseaux de contrebandes, le métal précieux est ensuite importé à Genève, puis acheté par la raffinerie tessinoise Valcambi. Ce cas montre la nécessité d'établir une réglementation contraignante pour les sociétés suisses du secteur des matières premières.

 

- Quelle est la véritable origine de l'or "togolais" raffiné en Suisse? Notre rapport d'enquête (40 pages, en anglais) remonte la filière du métal précieux, jusque dans les profondeurs des mines artisanales du Burkina Faso, où des dizaines de milliers d'enfants risquent leur vie chaque jour.

 

- Résumé en français du rapport d'enquête "A Golden Racket: The True Source of Switzerland's "Togolese" Gold" (2 pages).



Source : www.ladb.ch


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