Le célèbre média américain CNN vient de publier une liste de 15 jeunes entreprises africaines à suivre en 2014 et aucune startup ne provient d'un pays d'Afrique francophone. Pas de Wari, pas de Marodi ni de Djoss.Tv et le pire, c'est qu'on est à peine étonné.

Le fait que l'article ait été écrit par le journaliste sud africain Toby Shapshak n'explique pas ce qui, à mon avis, n'est que du mauvais journalisme. Du mauvais journalisme validé par l'incroyable incapacité des entreprises en Afrique francophone de raconter leur histoire. Ceci dit, voila ci-dessous quelques unes des 15 startups à suivre en 2014, d'après CNN:

BRCK: Au début du mois de Mai 2013, l'organisation kényane Ushahidi proposait une solution au problème de la connectivité sur le continent africain en présentant une " brique " vous permettant de vous connecter à internet quelque soit votre situation, utilisant les technologies mobiles comme la 3G ou la 4G.

Paperight:La technologie vient à la rescousse de monde de l'édition. Alors qu'une visite rapide sur le continent permet de se rendre compte que les librairies n'abondent pas, Paperight propose une solution permettant aux magasins offrant des services de photocopie, d'imprimer des livres en toute légalité.

Jumia: Tout se passe au mieux chez nos amis de JUMIA, le site de vente en ligne lancé par Rocket Internet, l'entreprise également connue pour avoir propulsé la plateforme Hellofood en Afrique.

Dealdey est une sorte de Groupon lancé par le créateur de Konga.com, Sim Shagaya.

mPawa: Le site, dont nous vous avions déjà parlé durant notre couverture de la 1ere édition de la conférence DEMO Africa, est une plateforme de recherche d'emploi.

Obami: Un réseau social pour l'éducation.

SleepOut: Un peu comme un Airbnb pour l'Afrique, mais qui utilise les SMS autant que l'Internet. La startup kenyane Sleepout a été l'une des stars de la conférence Pivot Est à Nairobi l'année dernière. (la liste entière des 15 startups est visible ici: cnn.com)

Recherche: Succes Stories en Afrique francophone.

Ne nous méprenons pas, il est évident que la faute vient des startups et des journalistes francophones. Seuls eux sont à blâmer. A mon avis une des raisons principales est qu'il n'existe pas assez de succes stories, ni de leaders charismatiques qui seraient prêts à partager leur histoire.

En Afrique francophone, trop souvent ceux qui ont quelque chose à dire se taisent par peur d'attirer les yeux mal intentionnés sur leur activité ou peut-être simplement parce qu'ils considèrent qu'ils n'ont pas encore atteint un niveau validant une présence médiatique plus prononcée. Il est temps que ces leaders réalisent que certains doivent prendre le risque de se mettre en avant.

Vous voulez en savoir plus sur Jason NJOKU, le jeune entrepreneur nigérian devenu milliardaire grâce à sa startup IROKO Partners? Lisez son blog! Vous voulez en savoir plus sur Ory Okolloh, la co-fondatrice kényane de Ushaihidi? Lisez son blog! Combien d'entrepreneurs connaissez-vous en Afrique francophone qui tiennent des blogs? Tout cela doit changer pour que ce genre de liste n'existe plus.

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