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La compagnie aérienne Corsair (groupe TUI) a annoncé hier qu'elle ne serait pas rachetée par le groupe familial vendéen Dubreuil, propriétaire d'Air Caraïbes, un projet qui avait suscité la colère des syndicats de Corsair. " Malgré les efforts de ces dernières semaines, les parties ont conclu qu'elles ne seront pas en mesure de mener à son terme le projet de cession de la compagnie Corsair. En conséquence, le groupe Dubreuil et le groupe TUI ont mis fin à leurs discussions relatives au projet de transaction " , indiquait, hier matin, la compagnie aérienne dirigée par Pascal de Izaguirre et appartenant au groupe TUI. " Le groupe Dubreuil confirme l'arrêt des discussions autour du rachat de Corsair International " , a indiqué pour sa part Éric Fohlen, porte-parole du groupe diversifié Dubreuil. Le projet de rachat de Corsair à TUI France avait officiellement été annoncé le 20 février, lors d'une conférence de presse commune tenue par Jean-Paul Dubreuil, propriétaire du groupe détenant Air Caraïbes, Marc Rochet, directeur de la compagnie, et Pascal de Izaguirre. Tout semblait bien calé. Jusqu'à la stratégie de ce futur pôle aérien 100% français, qui détiendrait plus de 50% des parts de marché sur les vols entre la Métropole et les Antilles. Liées par un code-share depuis mars 2012, les deux compagnies devaient continuer de voler sous leurs propres couleurs et conserver chacune leur politique commerciale. Ce rapprochement devait permettre de proposer plus de destinations, plus de fréquences et un programme de fidélité commun. Les dirigeants d'Air Caraïbes avaient déjà programmé aussi l'arrivée progressive de neuf Airbus A 350, des appareils de nouvelle génération, à partir de 2016 pour équiper la flotte des deux compagnies. L'INQUIÉTUDE DES SYNDICATS L'annonce du rachat avait toutefois suscité l'inquiétude, puis la colère des syndicats de Corsair, qui avaient fait grève du 28 février au 2 mars pour réclamer notamment des " garanties " pour l'emploi malgré les promesses réitérées de Jean-Paul Dubreuil qu'aucun plan social ne serait engagé et que la nouvelle structure avait besoin des salariés de Corsair. Les syndicats avaient annoncé, samedi, un nouveau mouvement de grève reconductible des personnels concernés du vendredi 6 mars au dimanche 8 mars. L'opération, dont le montant n'avait pas été dévoilé, devait être finalisée en juin, après feu vert des autorités de la concurrence.
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