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Des rues de France portent encore le nom de négriers. Et si on s'inspirait de l'exemple berlinois ?

  Société, #

Sachant que les noms de rues sont généralement choisis dans le but de rendre hommage à des personnalités historiques, il serait sans doute temps que la France se penche sur ses décisions passées. Ce n'est pas impossible : il n'y a qu'à prendre exemple sur la ville de Berlin où certaines artères aux noms de colonisateurs ont été rebaptisées en mémoire de résistantes africaines... Explications.

À Berlin, il existe un quartier africain. Il ne s'agit pas d'une zone habitée pus qu'une autre par des Africains, mais d'un périmètre dont les rues principales portent toutes des noms d'anciennes colonies allemandes.

 

On y trouve par exemple, la rue du Cameroun, mais aussi, la rue de Guinée ou la rue de Zanzibar.

Jusque là, pas de souci. Le problème vient d'autres rues qui, elles, portent le noms des colonisateurs de l'époque. Exemple : l'allée Peters ainsi baptisé en l'honneur de Carl Peters... qui a ordonné le massacre de plusieurs milliers de personnes en Afrique de l'est.

Mais il y a aussi la rue Lüderitz, du nom d'Adolf Lüderitz, considéré comme l'un des principaux instigateurs du génocide en Namibie en 1904.

Ces deux rues, et bien d'autres, seront rebaptisées en 2017 pour laisser la place aux noms de celles qui se sont battues en Afrique contre la colonisation et le racisme. Ainsi en a décidé la mairie du quartier de Wedding, avec le soutien d'une association locale appelée Berlin Postkolonial.

Est-ce que cette initiative inspirera la France ? Ça serait bien. Car si l'on dit et répète (à tort et à raison) que la page coloniale de l'histoire de France est tournée, il reste malgré tout de nombreuses rues rappelant des épisodes dont on n'a pas forcément à être fiers. Certaines portent des noms de colonisateurs, et d'autres, pire, de négriers.

En 2014, la Fondation du mémorial de l'esclavage avait lancé sa campagne " Rebaptisez les rues de négriers " à Marseille, Le Havre, La-Rochelle et Bordeaux. Sa présidente, Karfa Diallo, avait alors souligné l'objectif de l'opération dans les colonnes de Rue 89 :

 

" Ouvrir un débat sur le bien-fondé de la persistance de ces noms de rues qui honorent des criminels, et qui sont une offense aux victimes et résistants de l'esclavage. "

Malheureusement, ces villes ont toujours des rues portant les noms des marchands d'esclaves (en 2014, rien que la ville de Bordeaux en comptait 22). Ainsi, les négriers conservent le même hommage que celui rendu à d'autres personnalités comme Charles de Gaulle, Victor Hugo, Flaubert, Jean Jaurès, Lamartine...

Est-ce bien raisonnable ? Si l'on juge que non, alors imitons Berlin !


Source : POSITIVR


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