L'Alliance pour l'accélération de l'excellence dans le domaine des sciences en Afrique (AESA) est la nouvelle initiative lancée le 10 septembre dernier par le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD) de l'Union Africaine et l'Académie Africaine des Sciences (AAS). Partie du constat que les gouvernements africains n'investissent qu'une part infime de leur PIB (soit une moyenne de 0,5%, ndlr) à la recherche, l'idée de l'AESA vise à offrir des facilités dans le domaine de la recherche tournée vers le développement de l'Afrique.

Placée sous l'administration de l'Académie Africaine des Sciences (AAS), l'Alliance a pour ambition de permettre aux chercheurs africains de puiser dans une base unique de ressources. L'avantage sera, non seulement de développer des collaborations à l'intérieur du continent et à l'international, mais aussi d'utiliser ces ressources communes pour faire avancer leurs recherches individuelles. Selon SciDev.net, l'initiative avait reçu l'adhésion totale des gouvernants africains, au cours du sommet de l'Union Africaine qui s'est tenu le 24 janvier 2015 à Addis-Abeba, en Éthiopie. À cette occasion, le nouveau directeur de l'AESA a rappelé que l'Alliance " soutient des initiatives dans tous les domaines de la science, en particulier des recherches en santé pertinentes pour l'Afrique ", et qu'elle déterminerait l'agenda pour la prochaine génération de scientifiques et d'innovateurs africains. Au-delà du pôle de coopération sud-sud en matière de recherche qu'elle offre, l'AESA pourvoira aussi au financement de recherches africaines. Ceci grâce à un financement de démarrage de 5,5 millions d'euros (soit un peu moins de 4 milliards de francs CFA, ndlr) mobilisé avec le soutien de la Fondation Bill & Melinda Gates, du Wellcome Trust et du Département britannique en charge du développement international (DFID).

Bien que des scientifiques africains apportent des contributions de qualité dans des projets de recherche majeurs auxquels ils sont associés à travers le monde, le continent ne produit que 2 % des travaux de recherche sur la planète.