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Diane Mounkam : Il faut adapter la cuisine africaine aux estomacs européens

  Culture & Loisirs, #

Diane Mounkam a 38 ans. 38 ans c'est l'âge où certaines décident d'avoir des enfants. La Camerounaise, elle, en a déjà trois. Ou plutôt quatre avec son restaurant Au cœur de l'Afrique. Elle l'a mis au monde malgré la crise, malgré le travail que cela demandait... et ça a marché.

D'origine camerounaise, la jeune femme est une autodidacte. Pas d'école hôtelière ou quoi, juste un Bac Scientifique. C'est à son travail d'assistante de direction que l'aventure Au cœur de l'Afrique pointe le bout de son nez. Certains soirs, elle donne des cours de cuisine africaine à ses collègues piqués par la curiosité. Elle quitte son job et créé son entreprise. Chef à domicile, restaurant, service traiteur : la machine Au cœur de l'Afrique est lancée.

A vrai dire, la gastronomie africaine est une passion de longue date. Cette passion, elle lui vient de sa maman. " Quand j'étais petite, je venais toujours dans la cuisine. Je prenais des livres de recettes pour reproduire les plats et j'ajoutais des ingrédients qui n'avaient rien à voir. Je faisais des expériences ". Cette volonté d'innover se retrouve dans la carte de son restaurant. La viande des ravioles laisse place aux écrevisses et le tagine de légumes se pare d'une sauce au miel. De quoi monter au septième ciel.

" Même quand je ne suis pas au restaurant, je suis dans le milieu culinaire. A la maison, je lis des livres, des magazines et je regarde des émissions de cuisine. Quand j'y pense, ce doit être pénible pour mon entourage ... ". Diane semble parler, travailler, manger cuisine africaine. Qui sait, peut-être rêve-t-elle de poulet yassa ou d'accras ?

Quoi qu'il en soit, c'est la seule qui ait tenté l'expérience du restaurant africain à Strasbourg. Contrairement à toute attente, 98 % de ses clients sont des Européens dont les papilles sont à la recherche d'exotisme.

Du courage, de la persévérance, il lui en a fallu. Malgré tout, quand on lui demande ses qualités, elle ne sait que répondre. Modeste : voilà comment la définir. Son défaut : trop exigeante. " Il faut bien l'être si on veut briser l'image péjorative de notre cuisine ". Des produits et une cuisine de qualité, un bon accueil : voici ses conseils pour ne pas mettre la clé sous la porte. " Si on reçoit les clients au restaurant comme des invités à la maison, ils reviendront. Pour du bon et de la convivialité, ils sont prêt à mettre le prix ".

Pour le bon, mais aussi pour le beau. Les photos de ses plats sur le site Au coeur de l'Afrique s'apparentent à la tendance food art (faire lien sur le mot food art dirigeant vers article food art). La présentation est aussi importante que le goût. La première impression est souvent la bonne. Travailler l'esthétique des mets permet de donner envie de le manger. " Le visuel avec les couleurs, l'assiette, etc, sont très importants ".

L'objectif de sa société ? Casser les préjugés sur les mets d'Afrique. " Non ce n'est pas pimenté, c'est épicé. Non ce n'est pas gras. Non on n'a pas la bouche en feu " scande la trentenaire. Elle, n'en doute pas, la cuisine africaine a un brillant avenir devant elle. Mais à une condition : qu'elle adapte ses plats au palais et aux estomacs de tous.


totem-world.com


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Aissa
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