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En Australie, les migrants africains font face au racisme

  Société, #

Les résultats de l'étude publiée par Australia Today et la fondation Scanlon fait froid dans le dos. Dans les États de Victoria et des Nouvelles-Galles-du Sud, en Australie, les immigrés d'Afrique subsaharienne arrivent largement en tête des groupes victimes de discriminations, et notamment les Sud-Soudanais (77%). Selon le Guardian, 59% d'entre eux disent avoir souffert de discrimination au contact de la police, 26% ont indiqué que leur propriété avait été vandalisée, et 17% ont vécu des agressions physiques. L'étude portait sur environ 10.000 personnes et 51 groupes de discussions avaient réuni 285 participants au Sud-Est de l'Australie.

 

Pour Bright Chinganya, directeur de l'ONG Carers of Africa, qui travaille pour améliorer l'accès à la santé et aux services sociaux pour les réfugiés, ces résultats n'ont rien d'étonnant. Récemment, un groupe de jeunes est venu se plaindre d'avoir été traité de "horde d'étrangers". "J'en connais à qui la police demande à chaque fois de montrer leur ticket de train, et certains m'ont dit que leurs voitures étaient fréquemment arrêtées pour montrer leur permis", raconte-t-il au Guardian. "Parfois, un bus passe sans s'arrêter, puis un deuxième et un troisième", explique Andrew Markus, professeur à l'université de Monash à Melbourne, repris par Sky News Australia. "Il semble assez clair que les Australiens ne sont pas prêts pour l'arrivée de personnes à la peau très foncée", conclut-il.

 

L'Apex Gang alimente les stéréotypes

Une affaire avait accentué l'hostilité d'une partie des Australiens envers les immigrés d'origine africaine: celle de l'Apex Gang. Ce gang de jeunes délinquants s'est retrouvé au coeur de rixes dans les rues de Melbourne, notamment lors du festival Moomba en mars dernier. À l'époque, la police avait été soupçonnée de complaisance envers le gang, formé en grande partie de jeunes originaires du Soudan du Sud. Les avocats de la police se sont défendus de ces accusations, mais l'émoi suscité par le gang a probablement eu une incidence sur l'opinion globale de la population australienne, comme le note Kot Monoah, président de l'association de la communauté sud-soudanaise.

Mais Kot Monoah concède que le sentiment des réfugiés originaires du Soudan du Sud envers la police ne va pas en s'arrangeant. "Être la cible des policiers dans des lieux publics, comme les arrêts de bus ou les gares, c'est un sentiment horrible pour n'importe qui dans la société australienne", regrette-t-il, interrogé par le Guardian. Cela ne veut pas dire que la police ne s'engage positivement avec personne dans la communauté. Mais cet engagement respectueux semble n'exister que tout en haut dans la hiérarchie." Bright Chinganya estime quant à lui que le sentiment d'exclusion des Africains va parfois au-delà de la réalité des faits. Il s'agirait d'un "mécanisme défensif" naturel des immigrés africains en Australie. "Nous avons besoin d'éduquer les Africains et les non-Africains pour qu'ils sachent qu'il n'y a pas lieu de se discriminer les uns les autres", ajoute-t-il.



Source : Slate Afrique


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