7 milliards de dollars. C'est la somme que dépense la femme noire par an en faux cheveux selon Euromonitor International.

Je fais partie de ces femmes. Oui, moi. Jeune femme du haut de ses 22 ans, étudiante en master 1 média à Paris et partageant avec conviction l'idée du panafricanisme malgré les dirigeants toutous des occidentaux : je porte des faux cheveux.

Mèches, tissages, perruques mes vrais cheveux ont subit tout ces processus d'occidentalisation. Malheureusement, lorsque j'y pense ...

j'avoue dépensé beaucoup plus d'argent pour l'achet d' indiennes que des soins capillaires ( ce qui est en soit est totalement absurde, je l'affirme).

A vrai dire, je trouve cela pathétique de ma part, dépenser des centaines d'euros en faux cheveux qui, ne m'appartiennent pas et ne m'appartiendront jamais. Suis-je aliénée? Suis-je digne d'une véritable femme noire? Ai-je perdu mon identité?

- Aliénée, oui sans doute. Tant que je ne cesserai pas d'arborer une longue chevelure de 26 pouces je le serai. Éperdument, comme ça c'est clair.

" C'est un véritable problème d'identité, une forme d'aliénation, un déni de sa propre personnalité. C'est l'usurpation de l'identité de la femme noire ", fustige Joseph Kounkou, sociologue.

-Conformiste, oui également. Petite ma mère me coiffait avec mes vrai cheveux, puis est arriver la période où je commençais les mèches, puis l'achat de tissage est apparu.

Je devais porter des tissages pour faire comme tout le monde.

L'aliénation et le conformisme, ces vilains mots qui définissent les porteuses de faux cheveux.