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Gloria DEGBO, la Béninoise qui tente d'imposer le WAX aux Canadiens avec sa marque Olahitan

  Business, #

 

Fille de parents diplomates, Gloria Joana Olahitan DEGBO quitte le Bénin à l'âge de 8 ans pour la Belgique. Elle grandit donc principalement à Bruxelles où elle fait des études universitaires en traduction et en communication. Après quoi, elle se rend au Canada pour découvrir un pays où, finalement, elle s'installe. Du haut de ses 29 ans, celle qui a exercé dans les ressources humaines pendant quelques années avant de tout arrêter pour se lancer dans la création de vêtements inspirés du Wax nous fait découvrir sa marque éponyme : Olahitan.

 

Qu'est-ce qui a motivé le désir d'investir dans le Wax ?

Alors principalement je travaille dans les ressources humaines. Mais il y a deux ou trois ans l'envie d'entreprendre dans le pagne m'a pris. J'ai toujours porté du pagne tout au long de ma vie, mais ce n'était pas quelque chose de tendance à l'époque. Quand je m'essayais à porter du pagne en Europe ou en Amérique les gens étaient un peu sceptiques. C'était toujours des remarques du genre : " On n'est pas au village ". Mais j'ai commencé à côtoyer beaucoup de designers qui font du wax et ça m'a donné envie de me lancer aussi.

Pourquoi le choix de " Olahitan " comme nom de la marque ?

Olahitan c'est mon prénom yoruba. Ça signifie " le bonheur n'a pas de fin ". Donc c'est un peu en hommage à mes parents que j'ai donné ce nom à ma marque.

De façon effective, comment cette entreprise a démarré ?

En 2012, quand je suis arrivée au Canada, j'ai fait la rencontre de certains créateurs africains de Wax. Donc j'ai participé aux ventes privées un peu partout. Travailler avec eux m'a motivé. Je me suis dit que c'est quand même possible, qu'il y a un public qui est là et qui aime le pagne. Mais surtout je me suis rendu compte qu'il était possible de rendre le pagne accessible à tout le monde.

A côté de ça, je fais partie d'un réseau d'entrepreneurs et professionnels africains à Montréal (le REPAF). C'est un réseau très actif qui encourage énormément l'entreprenariat. C'est quasiment la chambre de commerce des africains de Montréal. Donc leur influence et l'expérience acquise lorsque je travaillais avec les designers Wax m'ont donné le courage de me lancer à mon tour.

 

De quoi se composent vos collections en général ?

Alors, j'ai un style très classique. J'essaie de mettre le pagne dans le bureau. Pas juste lors d'événements festifs parce que souvent on associe le pagne à des mariages, des baptêmes etc. Moi je voulais le mettre au goût de tous les jours et surtout dans le monde professionnel. C'est beaucoup plus des lignes pour les femmes d'affaires, jeunes professionnelles ou cadres, généralement entre 25 et 50 ans. Elles sont composées de petites robes classiques aux couleurs sobres, bien taillées, des coupes droites toutes en pagne ou avec une touche de pagne.

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Oui. J'habite au Canada où il fait extrêmement froid. Donc j'essaie d'adapter ma marque à l'environnement où je vis. Il y a des robes, mais il y a aussi des manteaux doublés de laine, des écharpes, des gants et des bonnets. Ce n'est pas facile parce que souvent les gens associent le pagne à l'été. Le mélanger à l'hiver ce n'est pas encore dans les mœurs. Un véritable défi pour moi donc.

Comment se déroule la fabrication de vos articles ?

Toute ma production se fait au Bénin et je la ramène au Canada pour la mettre en vente. C'est pour ça que je reviens tous les deux/trois mois. Mon idéal serait de revenir m'installer au Bénin et participer à ma manière à l'économie du Bénin. Que ce soit en faisant travailler des couturières ou m'y procurer tout ce qui est matières premières.

La marque n'est pas encore représentée au Bénin

En effet, pas encore. Comme je n'ai pas grandi ici, c'est sûr que je n'ai pas pour le moment un réseau élargi. C'est pour ça que depuis que je reviens régulièrement j'essaie de me bâtir un réseau, j'ai notamment rencontré plusieurs autres designers aussi. Mon prochain challenge consistera à me lancer ici et conquérir l'Afrique.

Votre clientèle au Canada est-elle essentiellement composée de ressortissants africains ?

Oui, à 70% je dirai. Parce que là-bas ça coûte cher de se faire produire des vêtements. Et l'accès au pagne est vraiment limité, il n'y a pas énormément de choix. Du coup ils retrouvent leur pagne mais en prêt-à-porter. Les 30 % restants sont des européens, américains qui veulent découvrir. Un taux qui augmente et s'équilibre petit à petit je dois dire.

Lancer une marque d'articles en pagne au Canada vous a-t-il été difficile ?

Alors je n'ai pas eu de difficultés particulières parce que le Canada offre une plateforme assez intéressante pour les jeunes entrepreneurs. Il y a des programmes qui suivent les jeunes entrepreneurs dans le démarrage de leur entreprise. Que ce soit au niveau de la publicité, de la logistique, du démarchage ou en matières d'aides au financement. Et puis il y a plein de sites de ventes en ligne, très accessibles, faciles à utiliser et déjà connus par beaucoup de monde. Je fais des ventes privées mais aussi des ventes en ligne internationalement.

Maintenant c'est sûr qu'il faut se bâtir une clientèle donc ça passe par le marketing, les relations publiques et autres. C'est beaucoup plus là que se trouve mon grand challenge actuellement.

 

Des projets de boutiques ?

Pas encore. Il y a des boutiques qui m'achètent des articles et les revendent. Mais avoir une boutique propre à moi, c'est aussi un défi à venir parce que ça nécessite du financement et beaucoup d'autres choses. On espère donc dans le futur en avoir plusieurs. Mais pour le moment c'est plus des enseignes, des magasins qui achètent et qui les revendent.

Votre mot à l'endroit des béninois

J'aimerais que les béninois découvrent ma marque et j'espère qu'ils accrocheront, n'hésiteront pas à partager et acheter ! C'est très abordable. Les nœuds papillon Olahitan sont à partir de 10.000 francs CFA. Quant aux robes c'est approximativement entre 20.000 et 25.000 francs CFA.

Pour ceux et celles qui veulent se procurer la marque au Bénin

Ils peuvent acheter en ligne. Mais comme je viens souvent ici, je commence à avoir des commandes grâce à des événements où je présente mes créations. Ils peuvent également suivre ma page Facebook et passer leur commande. C'est très accessible et livré en général sous cinq jours. Mais en ligne le délai est un peu plus long parce que ça nécessite des envois groupés. Cependant ça n'excède pas un mois.

Voir les articles et commandez sur : www.etsy.com/shop/olahitan

Facebook : Olahitan



Source : Bonjour Cotonou


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