Une biographie de Michael Jordan sortie mercredi aux Etats-Unis (''Michael Jordan: The Life'') reprend des déclarations de l'ancienne star des Chicago Bulls, six fois champion et cinq fois MVP en NBA, publiées dans le magazine Playboy en 1992. Jordan y confiait qu'il avait été durant sa jeunesse " contre tous les blancs ". L'actuel propriétaire des Charlotte Bobcats a grandi pendant les années soixante-dix dans l'état de Caroline du Nord, où le Ku Klux Klan, une organisation raciste, était influent, ce qui a contribué à façonner son point de vue sur le racisme.

Il évoque ainsi un incident avec une jeune fille blanche de son école, qui l'avait appelé " n-word", un euphémisme pour désigner la population noire. " Je lui ai jeté un soda, a raconté Jordan. J'étais réellement en rebellion. Je me considérais à l'époque comme quelqu'un de raciste. Fondamentalement j'étais contre tous les blancs. " Après cet épisode, c'est sa mère qui l'a convaincu qu'il ne pourrait pas avancer dans la vie en conservant cette haine raciale. Les propos de Michael Jordan qui ressortent aujourd'hui prennent une nouvelle résonnance, en raison de l'affaire Donald Sterling.

Le propriétaire des Los Angeles Clippers avait tenu des propos racistes, il y a une dizaine de jours, et a, depuis, été suspendu à vie. Michael Jordan s'était exprimé à ce sujet. " En tant que propriétaire, je suis évidemment dégoûté qu'un propriétaire d'équipe puisse tenir des propos aussi nauséabonds et agressifs. En tant qu'ancien joueur, je suis complètement outré, avait-il déclaré dans un communiqué. Je suis consterné que ce type d'ignorance existe encore dans notre pays et au plus haut niveau de notre sport. Dans une ligue où la majorité des joueurs sont afro-américains, nous ne pouvons pas et ne devons pas tolérer la discrimination à tous les niveaux. "