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La mémoire des esclaves honorée à Brest

  Société, #

Une sculpture en acier de dix mètres de haut baptisée Mémoires a été inaugurée dimanche sur le port breton.

Aussi monumentale que symbolique. À Brest, une sculpture de dix mètres de haut, baptisée Mémoires, a été inaugurée dimanche sur le port, à l'initiative de l'association finistérienne Mémoires des esclavages.

L'œuvre en acier a été érigée avec le soutien de la municipalité de Brest sur le polder, le long d'une promenade, au bord de la rade, non loin du port de plaisance et d'Océanopolis, centre de découverte des océans. Sculptée par l'artiste quimpérois Marc Morvan, elle a été imaginée dès 1998 par Max Relouzat, 70 ans, un descendant d'esclaves martiniquais.

"Je me suis battu pendant des années pour que cette sculpture voit le jour, ça été la galère pour trouver un lieu où l'installer, à l'époque, l'esclavage, c'était tabou", a expliqué Max Relouzat, président de Mémoires des esclavages. Les deux masques regardent l'un le continent européen, le second les quatre autres continents. Ils "représentent l'universalité des mémoires de l'esclavage", selon lui.

"Il ne s'agit pas de rester dans le passé de la traite négrière transatlantique. Aujourd'hui, 128 millions d'enfants sont esclaves dans le monde, en Méditerranée, il y a les négriers des temps modernes, cette œuvre est d'une grande modernité", a estimé Max Relouzat, militant associatif et syndical quimpérois. Pour ce dernier, il ne s'agit pas de parler de repentance et de pardon. "Nous devons ensemble faire un travail de mémoire, autour de cette statue, nous ferons un travail pédagogique".

Le président de Mémoires des esclavages a également rappelé une "partie méconnue de l'histoire de Brest". "En 1794, les Brestois ont fêté l'abolition de l'esclavage à Saint-Domingue, mais en 1803 Napoléon va faire enfermer à Brest 1500 Guadeloupéens, Martiniquais et Haïtiens opposés au rétablissement de l'esclavage."

" Mémoires, ça représente 2000 heures de travail", a indiqué le sculpteur Marc Morvan, "et pour moi, descendant de planteurs, c'est symbolique, cette œuvre contre tous les esclavages, c'est aussi un hommage à Nelson Mandela". Une souscription publique a permis de récolter 55.000 euros pour cette réalisation d'un coût total de 88.000 euros.

Source : www.lefigaro.fr


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Mael
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