Et si tout dépendait de notre façon de voir les choses et de la capacité de chacun à se dépasser ? Certains l'auraient-ils compris et en joueraient-ils donc ?

L'esclavage est officiellement aboli depuis 1848 en France. 167 années où malheureusement les traces de 400 ans d'abomination humaine sont encore bien visibles aujourd’hui. Ces traces sont-elles indélébiles ?
S'il y a bien une chose que j'ai appris dans la vie, c'est que rien n'est fatalité sauf si on décide nous même du contraire.
Comment faire alors ?
Et bien, d’abord, pour arriver à un tel esclavage de masse, il a été instauré en premier lieu une sensibilisation de la population blanche sur le fait qu'ils étaient supérieurs à toute autre race sur terre. Car avant de passer à l'acte, bien sûr, il a fallu s'assurer que tout le monde (blanc) était dans le même camp, s'assurer que tout le monde serait prêt à basculer dans l'impensable. Tout comme la ségrégation a, elle aussi, été instaurée par un lavage de cerveau afin de pouvoir bien confirmer dans le subconscient de la population blanche que le "nègre" ne vaut même pas la vie d'un chien. Ensuite vient la phase du passage à l'acte et pour maintenir les troupes dans l'ordre, la propagande continue à fonds de d'images et articles moqueurs, assassins dans la presse, partout on répète la même chose : ils valent moins que nous.

Ainsi, il faut monter des campagnes de sensibilisation dans les communautés noires pour leur montrer que l'esclavage fait encore des dégâts, clairement identifier ces dégâts et apporter puis instaurer des solutions pour y remédier.

Dans un contexte où même la religion a été instrumentalisée pour l’accomplissement d’un tel dessein machiavélique, on peut se poser la question : est-ce que tout est fait ou a été fait, depuis l'abolition de l'esclavage et la fin du colonialisme, pour éradiquer les propagandes, les mauvaises habitudes et cultures qui ont jadis fait basculer le destin de millions d'êtres humains?

Le "syndrome de Stockholm", voici ce dont souffre aujourd'hui la majore partie de la population noire. Car dans leur subconscient, ils sont nés pour souffrir, et d'ailleurs il n'y a que ceux qui souffrent qui vont au paradis. Les riches, les puissants sont des bourreaux qui ne peuvent subir que la justice divine. C'est ça, l'ordre des choses.
Et le constat sur l'opinion de la population noire sur elle même est alarmant, surtout en Afrique. En effet, combien de jeunes devrez-vous interroger avant d'en trouver un qui connaissent quelques grandes personnalités noires à part Nelson Mandela ? Combien d'entre eux savent que c'est Marcus Garvey qui a inspiré la plupart des combattants noirs pour la liberté ? Combien connaissent les grands conquérants Noirs Africains, ceux qui ont eux un vrai impact sur le monde ?
Pour la plupart de ceux qui finalement découvre ces personnalités et les grands faits historiques de l'histoire Africaine, il est déjà bien souvent "trop tard" : âge avancé, en pleine construction d'une vie familiale et professionnelle... Qui aurait envie aujourd'hui de se risquer à combattre pour la cause des noirs? Surtout que la situation des noirs d'aujourd'hui n'est pas si mauvaise que ça : ils ont le droit de vote ! (Ton satirique)

À qui, à quoi revient donc la tâche de changer les mentalités pour que les enfants noirs de demain voient leur avenir sous un autre jour et ainsi se sentent dans le pouvoir de changer les choses ? L'ÉDUCATION.
Prenons l'exemple du Cameroun. L'organisation FOCA International a lancé une campagne de sensibilisation dans 8 écoles de la ville de Mamfe, dans la région du sud-ouest du pays, et demandait aux jeunes leur opinion sur leur avenir. Résultats cyniques et fatalistes: Les pauvres s'appauvrissent, les riches s'enrichissent et ce n'est pas prêt de changer. Personne ne veut aider personne car bien souvent celui qu'on aide a tendance à mordre la main qu'on lui a tendu pour sortir de son puit. Les résultats de cette campagne étaient encore plus alarmants quand il leur a été pointé du doigt le paradoxe entre les nombreuses richesses qui les entouraient tous les jours et leur étiquette de « pauvres ». En effet, nombreux sont les élèves dont les parents cultivent le cacao ou le café pour la revente des graines comme moyen de subsistance, mais très peu connaissaient pourquoi ces graines suscitent un tel intérêt a l’international, et le poids en millions de l’industrie du chocolat et du café.

Les églises et les institutions éducatives privée, pourtant, pullulent comme des champignons, promettant d'apporter le changement que le système éducatif du pays, vieux d'une cinquantaine d'années, ne peut engendrer. Cependant, rien ne semble changer. La vie en Afrique semble coincée entre 3 différentes époques : le moyen âge, les années 1960 et la vie moderne. Les jeunes à Mamfe n’ont pas de simple accès aux moyens d’enrichissement de la connaissance, chose impensable en occident, tel que des livres, internet, des ordinateurs. Tout autour d’eux, tout service est payant et de mauvaise qualité. La situation à Mamfe n’est pas unique. Combien de régions et pays en Afrique font face aux mêmes difficultés ?

C’est de ce constat amère que FOCA-International tire sa vision à long terme pour la communauté qu’elle sert : l’accès à une éducation gratuite et de qualité pour la jeunesse, le développement d’activités d’entreprenariat durable, la valorisation et l’exploitation dans des conditions respectueuses de l’environnement des ressources de la région, le soin aux enfants abandonnés et maltraités, et l’émancipation des femmes.

Pour illustrer cet article, une vidéo prise dans les locaux de l’organisation, montrant la vision de deux jeunes de la communauté de Mamfe, qui, faits exceptionnels pour la région, ont accepté de contribuer de leur temps bénévolement dans l’organisation, et ainsi vivre une expérience sincère, éloignée des éternelles relations d’échange basées et concentrées sur l’argent. Ils parlent également de leurs aspirations pour le développement des jeunes. Les sous-titres sont disponibles en français en cliquant sur "cc".

FOCA-International

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