Un maillot que Khalilou Fadiga portait à l'occasion de la coupe du monde 2002 apparait dans le film "Samba" du duo Eric Toledano-Olivier Nakache sorti le mercredi 15 octobre dernier. 

Ce maillot est porté Omar Sy qui incarne le principal rôle dans ce film qui parle de la vie d'un sans-papiers sénégalais (Samba Cissé) qui vit depuis dix ans, en France, de petits boulots.

"Le numéro 10 de l'époque, c'était Khalilou Fadiga", expliqué au quotidien sportif français L'Equipe (numéro du 12 octobre) l'acteur français d'origine sénégalaise.

Il a relevé que c'est un hommage qu'il voulait rendre à l'ancien meneur de jeu des Lions du Sénégal qui a grandi au quartier de la Goutte d'or, en région parisienne.

"C'est un joueur que j'aime beaucoup", a dit l'acteur français qui, trois ans plus tôt, a reçu un Oscar après l'immense succès du film "Intouchables" (19,4 millions d'entrées en France).

Né à Trappes en région parisienne, Omar Sy est aussi très lié au footballeur Nicolas Anelka natif de la même banlieue, aux basketteurs Boris Diaw, Nicolas Batum, Tony Parker et au judoka, Teddy Riner (plusieurs fois champion du monde et champion olympique).

Le procès en diffamation opposant le ministre conseiller Youssou Ndour au magazine Vision-Mag s'est ouvert hier. Le musicien réclame au périodique 500 millions de francs Cfa. Le dossier a été appelé devant le Tribunal correctionnel de Dakar, qui avait renvoyé l'affaire au 11 septembre , pour le paiement de la consignation (50 mille francs Cfa), qui incombe à la partie civile, le leader du mouvement Fekké ma ci boolé.

Le journaliste de Vision-Mag, Mamadou Sakhir Ndiaye, et son directeur de publication, Momar Diongue, cités comme présumés auteurs principal et complice, sont traînés en justice par le patron du Groupe futurs médias (Gfm) pour diffamation.

Dans un article paru dans l'édition numéro 2 du mois de juillet 2014, le magazine avait barré à sa Une : "Business et politique : L'Etat otage des lobbies". La photo du lead-vocal du Super Etoile, par ailleurs leader du mouvement Fekké ma ci boolé, a servi d'illustration à la manchette. L'appel à la Une du magazine renvoie aux pages 3, 4 et 9, où le journaliste traite une information faisant état d'une forte présence d'hommes d'affaires et de capitaines d'industries dans l'entourage présidentiel.

Faisant allusion à la fourniture en équipements pour le compte de l'Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) de Diass, où Youssou Ndour serait "en pole position", le journaliste écrit : " (...) Et parmi ceux qui se bousculent au portillon pour décrocher le juteux marché, figure l'incontournable leader de Fekké ma ci Bolé, Youssou Ndour."

L'homme d'affaires a été caricaturé comme un facilitateur qui en contre partie "ramasse au passage des commissions que l'on imagine substantielles", selon le journaliste.

Dans un autre angle de traitement, Vision-Mag a fait allusion à un "cas Youssou Ndour" qui, selon les écrits du journaliste, "se signale depuis quelque temps par un activisme politique débordant". Et pour illustrer l'article, il est encore apposé la photo de Youssou Ndour qui occupe le quart de la page.

Le leader de Fekké ma ci boolé a jugé ces propos diffamatoires. Il a ainsi traîné le magazine Vision- Mag en justice pour, dit-il, "laver son honneur". Le plaignant estime, dans la citation, que de "telles allégations sont attentatoires à sa dignité et à sa considération".

Cela traduit, dit-il, "une intention délibérée de nuire à sa personne". Estimant être diffamé par le journal, Youssou Ndour a servi une citation directe aux auteurs des articles incriminés. Il réclame aux journalistes de Vision-Mag, à titre de réparation, la somme 500 millions de francs Cfa.

A l'ouverture du procès, le plaignant a brillé par son absence. Il a été représenté par son avocat, Me Mbaye Jaques Ndiaye, qui se retrouve souvent au cœur des dossiers de diffamation visant la presse.