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L'Éthiopie à la conquête de l'espace, bientôt satellites de pays africains ...

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L'Éthiopie a récemment ouvert un observatoire spatial : l'Entoto Observatory and Research Centre, le premier de son espèce en Afrique de l'Est, et compte lancer son propre satellite au cours des cinq prochaines années pour surveiller les terres agricoles et améliorer les télécommunications. " Pour son développement, l'Éthiopie a un besoin vital de technologies spatiales. "

Au sommet du mont Entoto, deux dômes métalliques s'élèvent devant le ciel bleu et les champs environnants traditionnellement labourés par les paysans et leur bétail. Ces deux bâtiments futuristes abritent deux télescopes optiques contrôlés par ordinateur pesant chacun six tonnes, mesurant un mètre de diamètre et coûtant environ 1,5 million de dollars. Ils font partie de l'Entoto Observatory and Research Centre, qui est le premier observatoire spatial d'Afrique de l'Est.

Idéal pour observer les étoiles et les galaxies

Les sommets éthiopiens (l'Entoto Observatory and Research Centre est perché à 3 200 mètres) et le climat idéal du pays, qui jouit presque toute l'année d'un air raréfié et de très peu de nuages, en font le site idéal pour observer les étoiles et les galaxies, explique l'ingénieur électricien Ghion Ashenafi, 23 ans, qui nous montre des photos de la lune, de Saturne, Jupiter et de plusieurs étoiles, toutes prises par les télescopes, sur un écran d'ordinateur dans l'un des dômes.

L'observatoire ayant coûté 4 millions de dollars a été largement financé par Mohammed Hussein Al Amoudi, un célèbre homme d'affaires et milliardaire saoudo-éthiopien qui est aussi l'homme le plus riche du pays. En 2004, il avait déjà fondé l'Ethiopian Space Science Society (ESSS) pour promouvoir l'astronomie.

L'espace au service de l'agriculture

" L'investissement est plus que rentable car la technologie spatiale contribuera au développement de l'Éthiopie dans des domaines comme les télécommunications, l'énergie, l'exploitation minière, l'informatique, la production agricole et la modernisation de l'agriculture ", affirme le docteur Solomon Belay, directeur de l'observatoire spatial.

Alors que la construction d'un autre observatoire est déjà prévue au sommet des montagnes de 4 200 mètres d'altitude de Lalibela, qui abrite les célèbres églises rupestres, l'Éthiopie planifie même de lancer son propre satellite, Ethio Sat 1, dans les cinq prochaines années. " Il s'agira d'un satellite d'observation de la terre qui sera capable, par exemple, de contrôler les types de sol éligibles, l'humidité du sol et les types de cultures compatibles avec l'une ou l'autre région ", explique Ashenafi.

Des satellites étrangers

" La technologie satellitaire peut permettre d'améliorer les télécommunications, la gestion des catastrophes et la surveillance de certaines activités comme l'exploitation minière et l'agriculture et la construction de projets infrastructurels majeurs comme le barrage de la Renaissance ", ajoute l'ingénieur éthiopien. L'Éthiopie utilise déjà des satellites étrangers à ces fins, note Ashenafi, et doit naturellement payer pour pouvoir s'en servir.

En dispensant des cours de Master et de doctorat en astronomie et astrophysique, en science spatiale et en observation de la terre, l'Entoto Observatory entend également changer la donne en Afrique subsaharienne, où l'astronomie n'est que très peu enseignée, à l'exception de l'Afrique du Sud.

Critique médiatique

" Depuis que je suis enfant, j'ai toujours été intéressé par la science spatiale mais aucune école ni université ne l'enseignait ", raconte Ashenafi, âgé de 23 ans, tout en nous montrant l'énorme télescope bleu foncé. " Je suis donc très heureux de travailler ici aujourd'hui ", ajoute-t-il avec un grand sourire tout en appuyant sur l'un des boutons, si bien que le dôme s'ouvre automatiquement laissant le ciel lumineux se dévoiler au-dessus de nos têtes.

Cependant, tout le monde ne partage pas son enthousiasme. Les médias ont récemment critiqué le projet en affirmant que l'Éthiopie étant l'un des principaux bénéficiaires de l'aide internationale, le pays ne peut pas se permettre de se lancer dans l'aventure aérospatiale alors qu'une grande partie de sa population vit toujours dans des bidonvilles et des villages ruraux défavorisés.

Les satellites des pays africains

" La science spatiale est souvent considérée comme un luxe réservé uniquement aux pays développés, mais il s'agit pourtant d'un besoin basique et vital en faveur du développement ", affirme Belay. Le jeune chercheur Ashenafi ajoute que certains pays, bien qu'en développement, n'ont pas non plus attendu d'être complètement développés pour commencer à investir dans la science spatiale.

L'Éthiopie n'est pas le seul pays d'Afrique à se rattraper en matière de technologie spatiale. L'Algérie, la Tunisie, le Maroc, l'Égypte, le Nigeria et l'Afrique du Sud ont tous des agences spatiales nationales, et les trois derniers ont même commencé à exploité des satellites. D'autres pays sont également sur cette voie, quoique moins avancés, comme le Ghana, le Kenya et l'Ouganda, et actuellement, l'Union africaine développe une politique spatiale africaine.

" Trop souvent, dans le passé, les stratégies économiques des pays africains étaient dissociées de la science et de la technologie et se concentraient plutôt sur l'agriculture à petit échelle ", explique Belay. " Mais aujourd'hui, les pays en développement sont incités à mettre en place des programmes spatiaux. "

Images de Jeroen van Loon

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Source : www.your-bizbook.com


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