Se réorienter, obtenir de meilleures conditions de travail, envie de changer de lieu d’habitation, rebondir après un licenciement…Pour diverses raisons, à tout âges, nous avons parfois envie de tout envoyer valser et de prendre une nouvelle direction dans notre carrière professionnelle. Mais dans tous les cas, changer de métier reste une étape importante, exigeante et délicate à gérer de façon efficace.
SOMMAIRE
- Ne pas décider sur un coup de tête
- Faire son bilan de compétences
- Sonder son réseau et le marché avant de se lancer
- Bien se renseigner sur les formations existantes
- Ne pas négliger son environnement personnel
Vous ne se réveillez pas un beau matin avec une idée qui s’impose subitement : je vais changer de métier ! Non. Le changement est « un processus de maturation jalonné de phases d’interrogations et de réflexions sur son avenir », souligne Mary Franc, consultante et spécialiste du plaisir au travail. Envisager une reconversion professionnelle implique une longue réflexion tant en termes de ses motivations réelles que de la mise en œuvre de cette reconversion. Ne pas se décider sur un coup de tête Dans un premier temps, il faut établir les raisons qui vous poussent à changer de métier et du fait d’orientation professionnelle. Cette phase est « nécessaire pour pérenniser votre projet » affirme Mary Franc. Il existe plusieurs reconversions professionnelles poursuit l’expert.
Elle peut être volontaire ou quand cette dernière s’impose à vous. Lorsque la reconversion professionnelle est volontaire, « elle est souvent le fruit d’un ras-le-bol ressenti par le salarié dans son travail actuel. Elle peut être aussi le résultat d’une nouvelle passion ou tout simplement d’une opportunité professionnelle ».
Lorsque la reconversion professionnelle est forcée, « elle résulte souvent d’un changement au sein de son activité. Ce changement peut être au niveau du métier qui évolue ou qui disparaît. Le changement peut être également dû à une entreprise qui délocalise ou qui fait faillite.
La reconversion professionnelle forcée peut résulter de votre incapacité à exercer votre ancienne activité dans le cas d’un accident par exemple ou d’une maladie vous handicapant également » explique Mary Franc.
Quelles que soient les raisons, une reconversion professionnelle est une démarche sérieuse.
Faire son bilan de compétences 
Pour réussir votre reconversion professionnelle, vous devez dans un premier temps établir la liste de vos aspirations pour votre future carrière. « Les aspirations et la motivation sont les facteurs principaux de la réussite de cette reconversion ».
En fonction de vos aspirations, vous devez déterminer si vous avez des compétences pour réussir cette mutation professionnelle. La reconversion professionnelle, qu’elle que soit les raisons qui ont abouti à cette reconversion, nécessite un bilan de vos compétences professionnelles.
Ce bilan peut être proposé dans votre entreprise. Vous avez la possibilité de demander ce bilan au Pôle Emploi. Vous devez faire le point sur vos compétences, mais également sur vos atouts pour réussir cette démarche et votre potentiel à changer d’orientation professionnelle.
Sonder son réseau et le marché avant de se lancer 
Comme tout projet, pour que ce dernier soit réussi, il faut définir les actions à mener.
Après avoir défini notre objectif final, vous devez définir les moyens à mettre en œuvre pour réussir cette reconversion.
Pour vous assurer que votre objectif est réalisable, il faut vous renseigner sur les opportunités réelles du marché soit en termes d’un nouvel emploi ou si votre reconversion professionnelle débouche sur la création d’une entreprise.
La reconversion professionnelle nécessite de rassembler un maximum d’informations pour vous guider et pour vous conseiller dans cette démarche qui va changer votre vie. « Il ne faut pas se reconvertir et faire les choses à la va-vite pour échapper à une ornière professionnelle », avertit Mary Franc.
« Il faut non seulement une vraie volonté mais également que le projet ait rencontré le marché.
Les gens pensent que lorsqu’ils ont une idée et qu’ils vont la soumettre, on va leur piquer. Du coup, ils restent seuls dans leur coin. Il est pourtant nécessaire de vérifier qu’il y a une attente sur le marché. » Et c’est le réseau qui va souvent se révéler le plus pertinent des indicateurs.
« Un réseau, il faut l’entretenir, ne serait-ce qu’une fois par mois, organiser un déjeuner avec des gens qui sont dans le métier auquel vous vous destinez (même un concurrent) ou au voisinage. Cela enrichit la vision, l’échange », décrypte l’expert. « C’est fondamental de rencontrer un certain nombre de professionnels, pas juste une personne, mais cinq ou six. Au pire, vous aurez droit à un « ton idée est nulle », ou à un « soyez prudents ».
De toutes les manières, c’est intéressant et réjouissant de creuser le domaine vers lequel on se destine. Car bien souvent, on a tendance à être dans l’imaginaire. Par exemple, si vous voulez être actrice, « ne fermez pas la porte complètement, mais interrogez-vous.
Avez-vous les compétences ? La motivation ? Une psychologie faite pour cela ? La souplesse nécessaire lorsqu’on vous fait une remarque ? » Si vous bondissez à la première remarque, pas sûre que ce milieu soit adapté poursuit l’experte…
Bien se renseigner sur les formations existantes La reconversion professionnelle a un coût. Effectivement, cette dernière s’accompagne souvent d’une formation. Il est difficile d’imaginer qu’en changeant de métier, vous ayez déjà toutes les compétences et connaissances requises.
Heureusement, il existe quantité de possibilités de formations et de stages pour acquérir ce qui vous fait encore défaut. Certaines formations peuvent être envisagées au cœur de l’entreprise ou indépendamment.
D’autres quant à elles peuvent passer par la formation pour adultes ou par la capitalisation du temps de formation. Qu’elle en soit, la formation professionnelle est dispensée dans différents organismes reconnus.
L’AFPA et le GRETA sont les organismes les plus connus dans la formation et l’orientation professionnelle. Concernant la capitalisation du temps de formation, cela peut être la solution pour suivre une formation sur le temps de travail sans que ceci engendre une perte de salaire. Il existe un certain nombre d’organismes pour vous aider à votre reconversion professionnelle au niveau financier.
Si vous êtes un salarié désirant changer d’orientation professionnelle, pour vous aider dans cette démarche, vous pouvez bénéficier au sein d’entreprises d’un congé individuel de formation.
Les conditions d’attribution de ce congé de formation dépendent de votre situation dans l’entreprise en termes de type de contrat et d’ancienneté.
Si vous êtes demandeurs d’emploi, vous avez la possibilité de bénéficier des différentes aides. La première aide est la convention de reconversion. Cette aide peut être sollicitée à la suite d’un licenciement et elle résulte d’un accord entre votre ex-employeur et l’Assedic.
En fonction de votre situation, vous pouvez également prétendre à l’allocation du plan d’aide à l’emploi dans le cadre de formation de reconversion.
Pour les personnes victimes d’accidents du travail ou de maladies professionnelles reconnues, une allocation peut-être perçue.
Ne pas négliger son environnement personnel  Bien que le souhait de trouver un nouveau souffle dans sa vie professionnelle se fasse sentir, l’impératif est de garder les pieds sur terre en respectant certains critères.
La reconversion professionnelle implique également votre entourage. Pour réussir cette reconversion professionnelle, il faut que vous soyez soutenu par votre entourage. Il est essentiel d’exposer les points positifs et négatifs de ce changement de carrière.
La reconversion professionnelle peut impacter le budget de la famille, mais également l’organisation de cette dernière. Dans certains cas, cela peut vous amener même à déménager. « Une reconversion professionnelle refusée par son entourage est vouée à l’échec » affirme Mary Franc.
Afin que cette expérience ne soit pas un échec professionnel et personnel, il est conseillé d’imaginer des alternatives à votre objectif principal.
Il faut être capable de prendre de la distance par rapport à son projet pour pouvoir rectifier si l’objectif est difficile à atteindre ou si celui-ci devient de plus en plus irréalisable.
Que la reconversion professionnelle soit volontaire ou forcée, « elle ne doit pas être subi mais souhaitée ». Changer d’emploi, « ce n’est pas rien, même si la démarche est volontaire, souligne la spécialiste. Il faut effectuer un travail sur soi, se prendre en main, en charge, pour mener ce projet à bien. »
Source : www.girlykreyol.fr
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