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Migrants : le long périple de Christiana

  Société, #

"Je préfère mourir dans la mer que de rester en Libye"

Voilà ce que Christiana, 24 ans, a dit quand elle et son mari Samuel ont quitté le navire de sauvetage de Médecins sans Frontière, nommé Dignité 1.

En plus, Christiana est enceinte de huit mois.

Il y a trois ans, ils ont quitté le Nigeria pour se rendre en Libye à la recherche de meilleures perspectives.

Elle a mis en place et dirigé avec succès un Salon de beauté aussi bien pour les femmes locales que pour les migrantes.

Mais comme la situation de la Libye post-Kadhafi a empiré, elle a persuadé Samuel de quitter et de tenter l'aventure en Europe.

Ils avaient les yeux bandés pour le voyage de Benghazi à Tripoli. Un voyage de plus de 1000 Kilomètre sans eau ni nourriture. Ils ont ensuite été remis à une autre équipe de trafiquants qui les ont conduits pendant des heures et les déposèrent sur une plage vide. Là, ils ont trouvé des trafiquants avec 3 bateaux.

On leur a dit de monter sur les bateaux et les trafiquants ont lancé les navires à la mer à minuit. Les contrebandiers sont restés sur la rive.

"Ils nous ont dit juste : continuez dans cette direction et vous trouverez de l'aide", dit-elle.

Après plusieurs heures à la dérive en mer, le bateau a commencé à couler. Les femmes pleuraient et tout le monde crut que c'était la fin.

Heureusement, ils ont été repérés par un bateau de pêche qui les a sauvé et a envoyé un message aux garde-côtes italiens qui ont envoyé le bateau de sauvetage MSF dignité 1.

Au moment où le navire retournait au Port, il transportait 316 migrants provenant de plusieurs missions de sauvetage à travers la Méditerranée

Christiana était l'une des 36 femmes à bord.

Il y avait aussi 4 enfants dont le plus jeune âgé seulement de 3 mois

Les migrants ont raconté leur histoire en Libye : battus, enlevés, violés et emprisonnés.

Après avoir accosté à Vibo Valentia, sur la côte du Sud-Ouest de Calabre sur le continent italien, elle est inscrite et envoyée à l'hôpital pour un bilan de santé

Elle est rejointe par quatre autres femmes dans l'ambulance qui ont volontairement demandé à faire des tests de dépistage du VIH parce que pendant qu'elles étaient en Libye, elles ont été violées.

Deux heures plus tard, elle revient avec de bonnes nouvelles

Tout est ok avec le bébé. C'est une fille et ils vont lui donner le nom du bateau qui les a secourus.

Sur ce, elle rejoint le bus en direction d'un centre d'accueil dans le sud-est de l'Italie pour attendre la naissance du bébé Dignité.



Source : www.bbc.com


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