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Printemps de Bourges : éclectique et fantastique, Part 2 !

  Musique, #

 

Après avoir vibré aux sons des chants cathartiques de Fauve et des amours épistolaires de Metronomy, on entame le vendredi 25 avril avec l'envie renouvelée de découvrir des talents, de partager fiévreusement et de se mettre au rythme bourgeonnant de ce merveilleux Printemps !

 

Un vendredi comme un grand voyage !

La diva béninoise Angélique Kidjo a véritablement illuminé l'Auditorium de sa présence solaire et de son énergie obligatoirement communicative. A l'évocation des discussions politiques nocturnes avec Miriam Makeba, la chanteuse nous offre sa version de " Pata Pata ", hommage vibrant et fédérateur. Angélique Kidjo descend de scène et fait le tour des gradins, attrapant des mains, serrant les gens contre elle comme on embrase et embrasse l'humanité. Elle fait partie de ces artistes dont on ne refuse pas l'étreinte musicale. Cette perle irradiante a réchauffé Bourges qui se bat contre de sales nuages...

Un petit tour du côté du frétillant Naâman qui, par sa vigueur et son flot frénétique, emporte tout le public de fans de reggae sur son passage. Une belle foule bien compacte profite des basses marleysiennes tandis que Plaza Francia entame son tour de chant.

Fusion suprême entre l'excentrique, touchante Catherine Ringer et le puissant Gotan Project. La puissance de la voix de l'ex-Rita Mitsouko mêlée à cette nostalgie un brin triste qui habille son visage forment une alliance parfaite avec le tango électro du groupe franco-suisse-argentin. Une sensualité quasi-sanguine se dégage de Catherine Ringer qui prend un plaisir fou à jouer cette tragédie musicale terriblement bien orchestrée. Avec des tubes jubilatoires tels que " Invisible " et " La Que Se Fue ", on est complètement emporté par cette fougue piazzolienne. A la reprise façon Plaza Francia de " Marcia Baila ", le public se lève dans une émotion toute particulière.

A peine sortis de cet instant suspendu, on se dirige vers la Cathédrale de Bourges pour une installation exceptionnelle qui met en scène sous les vitraux diaphanes les britanniques de Tindersticks. Tout le gratin s'y est pressé pour dodeliner gentiment de la tête, bien droits sur leurs chaises. On sort quelque peu de l'esprit festivalier, mais le lieu se prête très bien à la spiritualité musicale des Tindersticks. La pureté acoustique des influences country/blues envahit le vide sidéral du lieu de culte. Mais les lancinantes guitares et les accompagnements planants finissent par éteindre quelque peu le feu ardent que Bourges avait installé dans nos corps et dans nos cœurs.

Heureusement, Emilie Simon nous attend au Palais d'Aurion pour nous embarquer sous son bras délicat dans son univers onirique et électronique ! Comme une dresseuse d'aigle, elle enfile sur son avant-bras un curieux instrument. Sorte de membre électro en bracelet, la jeune chanteuse devient mi-cyborg, mi-princesse. De sa voix sur un fil, elle tord ses cordes, ajoute de la réverbe et nous emmène loin, vers de grands espaces libertaires. Venue présenter son dernier opus Mue, Emilie Simon prouve toujours et encore qu'elle est au service d'un son précis, travaillé et terriblement bien pensé. Le jeu des mélodies popesques de ce nouvel album qui garde toujours cette fibre électronique est très efficace à l'instar de " Paris j'ai pris perpète " ou " Menteur ". On retrouve également avec plaisir " Désert ", " Fleur de Saison ", profitant même de la reprise orgasmique " I Wanna Be Your Dog " d'Iggy Pop, qui ne manquera pas d'émulsionner une fosse déjà conquise. Emilie Simon est une grande artiste, fidèle à son grain de voix de poupée trafiqué qui vogue sur des eaux féeriques. Sublime !

A peine remis de cette claque musicale, Julien Doré succède à la montpelliéraine pour un show gigantesque. Le nom de son album, Love, scintille en lettres roses. Remonté à bloc, il entre en scène, ovationné par un public largement féminin. Sa troupe de musiciens change d'instruments en véritable nomades de la scène pour s'adapter aux diverses ambiances qui traversent ses trois albums. Malgré une belle orchestration et de jolis titres tels que " Paris-Seychelles " ou encore " Hôtel Thérèse ", les mimiques à répétition de Julien Doré ternissent ce très bel opus. On aurait aimé retrouver ce brillant interprète dans un show plus authentique dans lequel il se dévoilerait un peu plus...

Pour conclure cette soirée harmonieusement, le groupe Pégase, sorte de chevaliers explorateurs de sensations musicales élève les horizons.

La pop laiteuse et brillante d' Hollysiz glisse alors joyeusement sur nous, nous énergisant définitivement pour finir sous le chapiteau fantastique du Magic Mirros.

Une édition 2014 haute en couleurs qui a su prouver que le Printemps de Bourges possède une des meilleures programmations de France et que son rayonnement artistique est fabuleux !

Crédit Photos © : Christian Pénin, JP Robin, MDS/Pixel Studio

Par Camille Hispard le 29 avril 2014



Source : www.quejadore.com


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