C'est une invention révolutionnaire qui peine pourtant à se frayer sa voie dans le monde des technologies de l'information et de la communication en Afrique. En 2010, Victor Kossikouma Agbégnénou, scientifique togolais et PDG de Ka-Technologies a mis au point le Polyvalent Wireless Communication Systems (PWCS).

Le système permet de distribuer, de façon autonome, de nombreux services téléphoniques et numériques connectés, simplement à partir d'une connexion de haut débit satellitaire. Alors que les grands opérateurs télécoms utilisent traditionnellement des systèmes de câblages par fibre optique avec les lourdes infrastructures qu'ils impliquent, le PWCS est en mesure de proposer les mêmes services, sans câblages. Ainsi, les services disponibles grâce à ce système vont de la téléphonie à la radio, en passant par internet, et les échanges d'images de données... Et ils ont l'avantage avec le PWCS, d'être peu coûteux et parfois gratuits à la fois en interne et à l'international.

Il est à noter, ainsi que le rapporte Afrique-demain.org, que d'autres systèmes de ce type existaient déjà. Seulement, précise le site officiel de Ka-Technologies, ils étaient tous restreints à une portée ne dépassant pas un rayon de 50 kilomètres, alors que pour le PWCS l'étendue est planétaire. De plus, avec le brevet mondial dont il dispose, ce système réduit substantiellement les factures de communications pour les consommateurs, à l'inverse des opérateurs de téléphonie traditionnels qui disposent souvent de brevets locaux ou régionaux.

Une autre valeur ajoutée de ce système, précise Afrik.com, est qu'il peut se décliner en plusieurs formes, selon l'étendue souhaitée par ses utilisateurs. Ceux-ci peuvent l'utiliser en version privée (pour les appartements, les bureaux), communautaires (pour campus universitaires, villes, villages, fermes), professionnels... Plusieurs tests et installations opérationnels se sont révélés concluants dont les plus notoires remontent à 2008 au siège de l'Union Économique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest (UEMOA), et 2010 en France sur la commune de Nogent-sur-Oise. Pourtant, pour Victor Kossikouma Agbégnénou, la priorité reste l'Afrique et ses zones rurales souvent coupées du reste du monde.

Le PWCS n'est pas encore entré en phase de production industrielle, et déjà de nombreux experts internationaux le présentent comme une prouesse technologique d'envergure mondiale.