Depuis plusieurs années, les villes dans lesquelles Dieu­donné cherche à se produire, font tout pour inter­dire les spec­tacles de l'hu­mo­riste. Presque systé­ma­tique­ment la justice donne fina­le­ment raison à Dieu­donné qui assure ses spec­tacles dans toute la France.

Prévu le 13 juin prochain au Zénith de Limoges, le spec­tacle de Dieu­donné était sur la sellette. Inter­dit par arrêté muni­ci­pal le 27 mai par le maire de Limoges, il a fina­le­ment été auto­risé par la justice. Le tribu­nal admi­nis­tra­tif de Limoges a en effet consi­déré que rien ne pouvait justi­fier une telle déci­sion. La muni­ci­pa­lité avait invoqué des "risques sérieux de trou­bler l'ordre public" et indiqué que "la liberté d'ex­pres­sion ne saurait justi­fier l'an­ti­sé­mi­tisme, le racisme, le néga­tion­nisme, l'ap­pel à la haine et l'apo­lo­gie du terro­ris­me..."

Ce n'est pas la première fois que la ville de Limoges veut faire à obstacle à l'hu­mo­riste. Déjà en 2013, l'an­cien maire avait été l'un des premiers à dénon­cer le spec­tacle de Dieu­donné et à lui fermer les portes de sa ville. Ailleurs en France, c'est la même histoire: à Metz, à Stras­bourg ou encore à Toulon, les maires avaient tenté d'in­ter­dire les spec­tacles du polé­miste.Pour­tant, à chaque fois, après appel de l'hu­mo­riste, la justice a inva­lidé ces déci­sions.

Si Dieu­donné est libre de se produire en France, il est cepen­dant encore dans le colli­ma­teur de la justice. Après avoir été condamné plusieurs fois pour ses provo­ca­tions verbales, le polé­miste a été récem­ment mis en examen dans une toute autre affaire. Dieu­donné est soupçonné d'avoir caché ses fonds et plaidé l'in­sol­va­bi­lité pour justi­fier le non paie­ment de ses dommages et inté­rêts dus à la Ligue inter­na­tio­nale contre le racisme et l'an­ti­sé­mi­tisme.