...On nous dit : 'Mais si, il y a Omar Sy, Thomas N'Gigol, Fabrice Eboué...'. Ok, ils sont trois. Il faut se conten­ter de ça?? Non...

Sonia Rolland dévoile dans le maga­zine Closer une réalité très inquié­tante. Inter­viewée à l'occa­sion de la diffu­sion de son docu­men­taire Homo­sexua­lité : du rejet au Refuge demain sur Téva, ancienne Miss France, deve­nue actrice et réali­sa­trice décrit le monde du cinéma comme raciste, lui refu­sant des rôles à cause de sa couleur de peau.

" Au cinéma, c'est toujours compliqué. " Sonia Rolland n'est pas dupe : elle sait très bien que l'indus­trie ciné­ma­to­gra­phique ne fait pas de cadeaux. Mais la co-réali­sa­trice du docu­men­taire Homo­sexua­lité : du rejet au Refuge, diffusé le 28 mars sur Téva, estime partir avec un handi­cap supplé­men­taire : sa couleur de peau.

" Moi, j'ai deux diffi­cul­tés, explique la bonne amie de Laeti­cia Hally­day dans le maga­zine Closer. Celle d'avoir eu un rôle très marquant, Miss France. Et celle d'être métisse. Je ne suis ni noire, ni blanche, donc on ne sait pas dans quelle case me mettre. Parfois, je loupe des rôles parce que je ne suis pas assez typée. Parfois, c'est pour des choses toutes bêtes, comme : 'Mais de quelle couleur pour­raient être les enfants de Sonia dans le film??' Il y a un peu un manque de volonté pour que les choses changent. Et je suis parfois un peu en colère quand je loupe des rôles parce que je suis métisse. "

Est-ce une forme de racisme, comme celui qu'avait subi Flora Coque­rel - une autre Miss France métisse?? " Oui, mais ça ne se dit pas.

On nous dit : 'Mais si, il y a Omar Sy, Thomas N'Gigol, Fabrice Eboué...'. Ok, ils sont trois. Il faut se conten­ter de ça?? Non. Alors je pousse parfois des coups de gueule, raconte Sonia Rolland, qui ne cache jamais son côté engagé. Après, on va me dire : 'De quoi elle se plaint, elle travaille quand même?!'. C'est vrai, mais je pense aussi à tous ceux qui ne sont pas connus et qui galèrent vrai­ment à obte­nir ne serait-ce qu'un petit rôle. "

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