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Réinventer le béton en Afrique de l'Ouest : le RRiH-Silicator

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Tout en participant à un programme de stage à Bama, Burkina Faso, un étudiant canadien candidat au doctorat, William Wilson, a introduit une méthode alternative de production du béton. Le résidu, laissé par le cuiseur à riz qu'il avait mis au point, a réussi à jouer le rôle de liant dans le béton. Il se peut que le " RRiH-Silicator " de William ait un grand potentiel pour la région africaine, car l'alternative au ciment de William pourrait stimuler la production locale de béton et de faire baisser les coûts de construction.


Le béton, qui au Burkina Faso se compose de 50 kilogrammes de ciment, deux brouettes de sable, la même quantité de gravier et de l'eau, est une denrée précieuse. Le ciment, liant traditionnel utilisé dans le béton, est notoirement cher en Afrique. En 2008, avec une équipe d'étudiants de l'Université de Sherbrooke, William Wilson a débarqué pour la première fois au Burkina Faso pour contribuer à la construction d'un "centre de transformation du riz ". William : " Le fait de précuire le riz permet de le conserver et ainsi de le commercialiser. Alors que d'autres membres de l'équipe se concentraient sur la construction du centre, en coopération avec des résidents locaux je me suis appliqué à développer un petit poêle destiné à faire cuire le riz. Il s'est avéré que le sous-produit de la combustion de ce poêle, nommé scientifiquement silice réactive de la balle du riz, peut servir de liant dans le béton. Le RRiH-Silicator était né. "

Favori

" Le RRiH-silicator est le favori de l'équipement facile à manier utilisé pour produire localement une toute nouvelle génération de liants d'origine écologique du béton ", explique Boudewijn Piscaer, un partisan à l'international du béton durable. " En plus de la silice de la balle de riz, plusieurs liants ont fait leurs preuves comme les restes de manioc, de canne à sucre et de feuilles de bambou. Les petites communautés productrices de riz dans toute l'Afrique et au-delà pourraient bénéficier de liants d'origine écologique en remplacement du ciment dans le béton. L'enveloppe du riz est un simple sous-produit d'un processus de toute façon partie de la production du riz, et son usage comme liant dans le béton fait baisser les coûts du ciment par ailleurs très coûteux, permettant aux communautés de s'occuper elles-mêmes de la construction. "

30 pour cent de béton en plus

William : " Quand j'ai quitté le Burkina Faso en décembre 2008, de concert avec les résidents impliqués dans le projet, nous avions construit neuf prototypes du RRiH-Silicator. Je suis retourné au Canada pour poursuivre mes recherches, et j'ai amené l'idée originale au niveau suivant en explorant l'application de la silice de la balle de riz. J'ai découvert qu'en ajoutant de la silice au mélange de béton burkinabé habituel, j'étais en mesure de produire 30 pour cent de plus de béton avec la même quantité de ciment ! Pour les chercheurs, la prochaine étape consistera à remplacer le ciment dans son intégralité. Nous savons que c'est possible, mais il faudra un certain temps encore pour que ce concept se développe vraiment. "

Des centaines de copies

Depuis que l'équipe de William a quitté le Burkina Faso, des centaines de répliques de son RRiH-Silicator ont surgi dans toute la région, depuis le Burkina Faso vers le sud au Ghana et vers le nord au Mali. William : " L'utilisation de la silice comme liant dans le béton procure un béton d'une qualité aussi élevée que le béton serait autrement. Le poêle concrétise ainsi un énorme potentiel pour une production moins coûteuse du béton. En ne commercialisant pas le concept mais en acceptant simplement qu'il soit copié, le poêle a été adapté aux conditions locales maintes et maintes fois. Avec quatre à cinq modèles actuellement en cours d'utilisation et les coûts de production d'un seul poêle coûtant environ 65 EUR, le RRiH-Silicator fait ce qu'il est censé faire : améliorer les moyens d'existence des populations rurales en Afrique. "

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Source : Your-bizbook


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