Ce soir, W9 diffuse pour la première fois en France la série Empire, le succès surprise de la saison dernière aux Etats-Unis. Une sorte de croi­se­ment entre Dallas et Les Sopra­nos, une saga fami­liale en mode soap sur le milieu de la musique hip hop dont la véri­table star est le person­nage de Cookie, jouée par Taraji P. Henson.

Si Empire est une série événe­ment aux Etats-Unis, elle le doit en grande partie à l'une de ses actrices prin­ci­pales, Taraji P. Henson, qui joue le person­nage de Cookie Lyon, femme de carac­tère au tempé­ra­ment fougueux. Dans l'his­toire, elle est l'épouse de Lucius Lyon, une ancienne gloire du hip hop deve­nue produc­teur respecté à la tête de sa maison de disque bapti­sée Empire. Lorsque Lucius apprend qu'il est atteint d'une mala­die incu­rable, il décide de léguer sa fortune et son empire à l'un de ses trois fils. Il les met en concur­rence au moment où Cookie, leur mère, sort de prison et vient mettre son grain de sel dans les affaires fami­liales.

Si le véri­table héros de Empire est Lucius Lyon, incarné par Terrence Howard, en terme de présence à l'écran il se fait litté­ra­le­ment voler la vedette par Taraji P. Henson. Langage peu chatié, tempé­ra­ment de feu, sex appeal à revendre, tenues extra­va­gantes, coupes de cheveux impro­bables, Cookie prend toute la lumière. Tout ça grâce au talent d'une actrice de 45 ans pas très connue du grand public, du moins en France, alors qu'elle a déjà une jolie carrière derrière elle.

Les plus obser­va­teurs se souviennent de Taraji P. Henson dans des séries télé­vi­sées comme Urgences, Feli­city, Arabesque, Divi­sion d'élite, Boston Justice ou plus récem­ment Person of Inte­rest. Au cinéma, pas de grands rôles, ni de grands films excepté L'étrange histoire de Benja­min Button, avec Brad Pitt et Cate Blan­chett, qui lui vaut en 2009 une nomi­na­tion aux Oscars dans la caté­go­rie second rôle (remporté cette année-là par Pené­lope Cruz). Son talent est d'ailleurs salué par , mais le plus souvent, elle n'est récom­pen­sée que par la commu­nauté afro-améri­caine, au BET Awards ou aux Black Movie Awards par exemple.

Que de chemin parcouru pour Taraji P. Henson, élevée à Washing­ton et qui a exercé diffé­rents petits boulots comme secré­taire au Penta­gone ou chan­teuse sur des croi­sières. Heureu­se­ment, le cinéma et la télé­vi­sion l'ont récu­pé­rée et c'est devant une caméra qu'elle exprime le mieux son talent et son carac­tère volca­nique. Empire devrait lui ouvrir de nouvelles portes.

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