Concert. Le 7 décembre, il fera froid, on sera en plein milieu de la Fête des Lumières… et une bande de papys cubains viendra nous réchauffer les os avec « The Bar at Buena Vista », un show muy caliente, qu’on a vu en répétition à la Havane. Une belle leçon contre le jeunisme ! La billetterie est ouverte.

Les nonagénaires que vous allez voir sur scène dans deux mois à Lyon, furent les potes de Compay Segundo, Ibrahim Ferrer, Ruben Gonzales, Omara Portuondo… et tous ceux qui firent la renommée de la musique cubaine, importée en Europe avec le film de Wim Wenders (1998), puis le disque « Buena Vista Social Club », devenu l’ambassadeur de la légende. Le « BVSC » n’existe plus désormais à la Havane, balayé par le souffle de l’Histoire. Mais son sang chaud coule toujours dans les veines des Cubains à qui la musique fait office, depuis toujours, de philosophie, de religion et d’hygiène de vie: la devise de la Havane reste « El ron y el son » (le rhum et la musique). A Cuba, tout le monde chante, dans les taxis, pour vendre ses fruits, dans la rue, chez lui… «L’île est au coeur des influences espagnoles pour les guitares, de Louisiane pour les trompettes, et des percussions africaines », explique Toby Gough, l’Ecossais qui dirige la troupe. « A la Havane j’ai rencontré un jour le vrai barman du Buena Vista Social Club, qui est mort depuis, mais il m’a présenté tous les musiciens qui sont passés dans les clubs… » Il ne s’est plus agi ensuite « que » de les réunir et leur proposer de remonter le temps… sur scène. C’est ainsi que Siomara Avilla Valdes, Julio Alberto Fernandez, Reynaldo Creagh (voir ci-dessous), Luis Chacon Mendive dit « Aspirina », Capullo, bon pied bon oeil malgré leurs 90 ans d’âge moyen, ont rejoint l’aventure pour assurer la relève sur les scènes européennes. Bien sûr, ce n’est pas simple de faire voyager cette troupe un peu spéciale (la tournée passe par 27 villes !): « ils voyagent avec leurs épouses en première classe, ils ont peur des ascenseurs, ne savent pas utiliser les cartes magnétiques dans les hôtels et vont aux toilettes toutes les dix minutes », précise Toby, qui embarque aussi une infirmière en permanence. Mais sur scène, c’est 100 % énergie, plaisir, joie de vivre : « Quand on chante, quand on danse, on se sent plus humain, on se sent plus cubain ». Oubliés les lumbagos, les voilà qui se déhanchent aux côtés de jeunes et belles danseuses de la Havane, attendries par ces pétillants vieillards. « L’idée, c’est de juxtaposer les jeunes et les vieux, la relève et la légende pour partager les secrets de la vie éternelle ». Venez les découvrir avec eux !

« The Bar at Buena Vista, les légendes de Cuba », dimanche 7 décembre à 17 heures à l’Amphi 3000, cité internationale, Lyon 6e. De 41 à 64€. Billetterie ouverte aux points de vente habituels.

Source: www.leprogres.fr