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"The CEO", Angélique Kidjo brille dans un film nollywoodien panafricain

  Culture & Loisirs, #

Le réalisateur nigérian Kunle Afolayan a ouvert jeudi 2 juin la 4e édition du Festival Nollywood Week à Paris avec une première mondiale. Tourné dans plusieurs pays d'Afrique et doté d'un casting transfrontalier, " The CEO " (Le PDG) affiche fièrement son ambition panafricaine. Ce thriller issu de Nollywood, la deuxième industrie cinématographique au monde avant Hollywood et après Bollywood, était en même temps la première très réussie de la chanteuse d'origine béninoise Angélique Kidjo (trois Grammy Award !) en tant qu'actrice.

" Cela fait bizarre, mais c'est génial " [rires]. Ce jeudi soir, au cinéma l'Arlequin de Paris, la chanteuse d'origine béninoise Angélique Kidjo s'est vue pour la première fois sur grand écran en tant qu'actrice, et cela dans un film présenté au Festival Nollywood Week !

Très émue, dans une salle bondée et survoltée, Angélique Kidjo a expliqué pourquoi elle a accepté ce rôle proposé par réalisateur nigérian Kunle Afolayan, rencontré dans l'avion de retour après son deuxième Grammy Award à Los Angeles en 2015 : " Sa démarche panafricaine me plaisait beaucoup ". Après la séance très applaudie de The CEO (Le PDG), habillée dans son ensemble de tissus wax vert, elle avoue au micro de RFI : " C'est le début de mon rêve panafricain. Il faut que cela continue, dans le cinéma, dans la musique, dans plein de choses... "

Angélique Kidjo, une dame de fer

Dans " The CEO ", Angélique Kidjo incarne Madame Zimmermann, une dame de fer avec des méthodes pédagogiques bien particulières. Sa spécialité : les chaises musicales. Son public : cinq hauts dirigeants, venus du Maroc, de la Côte d'Ivoire, du Kenya, de l'Afrique du Sud, du Nigéria. Salariés d'une multinationale des télécommunications, ils sont convoqués à Lagos. Pendant cette semaine de séminaire, l'un d'entre eux sera élu nouveau PDG de l'entreprise. Alors, les couteaux tirés, entre soleil, sable et piscine, le jeu cruel des chaises musicales commence. Chaque jour, le perdant sera retrouvé mort le lendemain...

 

Le processus d'auto-élimination

Une histoire d'ambitions et de faiblesses révélant les caractères bien trempés de ces êtres à la fois 100% africains et dotés d'une voracité mondialisée. Car le processus d'auto-élimination initié par Madame Zimmermann est rythmé par des questions dévorantes d'une méthode de management aussi troublante que cynique : " Une femme qui trompe son mari peut-elle présider une entreprise ? " " Faut-il sacrifier un innocent pour sauver la multinationale ? " " C'est quoi, la responsabilité collective quand tout le monde veut gagner, coûte que coûte ? ".

 

" Construisons ensemble une Afrique meilleure "

Pour Kunle Afolayan, le message du film est que " l'Afrique devrait regarder la richesse existante à l'intérieur du continent. Nous ne sommes pas notre propre problème. Nous avons des forces extraordinaires. Et quand nous sommes réunies, nous sommes plus forts que toutes les mauvaises forces extérieures. Construisons ensemble une Afrique meilleure. "

Quant à la férocité subtile incarnée avec une expressivité et une présence extraordinaires par Angélique Kidjo, le réalisateur nigérian ne regrette pas d'avoir choisi une " débutante " pour ce rôle clé de son film : " Dès la première minute quand j'avais parlé avec elle, je savais qu'elle serait excellente. Mais elle a même dépassé mes espérances. "

" Montrons au monde qui nous sommes "

Avec The CEO, et après Phone Swap en 2013, Kunle Afolayan, 41 ans, fils du metteur en scène et réalisateur Ade Love, bien connu au Nigéria, fait de nouveau démentir les clichés sur les films de Nollywood. Un film courageusement ouvert sur le monde avec un message panafricain très fort, porté par la diversité des acteurs venus un peu partout du continent : " L'Afrique, ce sont les gens. Avec ces acteurs, nous montrons au monde qui nous sommes. " Reste la question fâcheuse de l'argent qui renvoie à un financement très peu panafricain de ce film doté d'un budget trois fois plus grand qu'un film de cinéma normal au Nigéria. Manque de subventions nationales, presque tout (1 million de dollars, 882 000 euros) vient de deux entreprises françaises très actives en Afrique et dont une, bien visible dans le long métrage, avait même organisé une avant-première du film en plein vol entre Lagos et Paris.

 

? Le programme du 4e Festival Nollywood Week, du 2 au 5 juin, au cinéma l'Arlequin, Paris.



Source : RFI Afrique


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