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L'Afrique orientale - plus spécifiquement le Kenya et l'Éthiopie - peuvent devenir un centre important d'approvisionnement en vêtements. En se basant sur une étude réalisée auprès des acheteurs et des fabricants, McKinsey's Retail Practice estime que ces pays ont un grand potentiel pour devenir le centre mondial de fabrication des t-shirts, pantalons et autres produits textiles de base. Mais ce scénario ne peut se réaliser que si les acheteurs, les gouvernements et les fabricants collaborent à l'amélioration des conditions de vente dans la région.
Les nations africaines au premier planMcKinsey a demandé à 40 chefs du service des approvisionnements dans le monde (volume total d'achats dans l'habillement : 70 milliards d'EUR) leur opinion sur l'avenir du commerce mondial de l'approvisionnement en vêtements. Bill Russo, directeur du bureau McKinsey de Nairobi, l'un des experts qui ont travaillé sur le rapport, fait remarquer : " Pour la première fois dans notre enquête, les nations africaines apparaissent sur la liste des pays susceptibles de tenir des rôles plus importants dans la fabrication d'habillement. L'Éthiopie, notamment, est septième sur la liste. " Un œil sur le Kenya et l'ÉthiopieLes plus gros acheteurs au monde lorgnent sur le Kenya et l'Éthiopie pour plusieurs raisons. En Éthiopie, le salaire des ouvriers de l'habillement est globalement parmi les plus bas au monde, à moins de 60 dollars par mois, et le coût du permis de travail pour les travailleurs étrangers est dix fois moins élevé qu'au Kenya voisin. En outre, les prix de l'électricité en Éthiopie sont bas. Le pays a une importante production d'énergie hydroélectrique et, alors que le réseau électrique n'est pas des plus fiables, le gouvernement éthiopien est en train de construire un réseau distinct pour de nouvelles zones industrielles en cours de développement. L'Éthiopie a également un climat adéquat pour le coton, mais la combinaison de faibles taux d'affectation des terres, d'erreurs de planification, de faibles rendements et des problèmes de qualité font que l'Éthiopie a dû importer du coton. Les investissements directs étrangersQuels sont les avantages pour le Kenya ? La capacité des usines de vêtements du Kenya a augmenté ces dernières années grâce à des investissements directs étrangers en provenance d'Asie et du Moyen-Orient, ainsi qu'au soutien des zones franches d'exportation élaborées par le gouvernement kenyan. Les usines sont devenues plus grandes et plus efficaces ; elles comptent aujourd'hui près de 1 500 employés en moyenne, contre environ 560 en 2000. Toutefois, en raison de l'absence d'une industrie locale en amont, les fabricants doivent importer des tissus, ce qui allonge considérablement les délais de livraison. Le Kenya a également des coûts de main-d'œuvre et d'énergie relativement élevés. Des chaînes de valeur régionalesLes chercheurs ont créé, testé et affiné trois scénarios pour l'avenir. Le troisième et le plus optimiste est celui dans lequel les plus grandes entreprises de vêtements du monde entier commencent à ouvrir des bureaux d'approvisionnement en Afrique orientale. Russo estime que dans ce scénario, verticalement intégré, les acteurs locaux ne pourraient commencer à tenir un rôle que si les pays coopèrent pour construire des chaînes de valeur régionales. " Les pays d'Afrique orientale ont des profils d'approvisionnement différents et offrent des avantages différents aux acheteurs internationaux. Une coopération régionale basée des points forts variés sera profitable à tous les pays impliqués. Par exemple, tandis que les secteurs de la confection de vêtements du Kenya et l'Éthiopie sont plus avancés, la Tanzanie produit actuellement plus de coton avec des taux de rendement plus élevés. " Une zone de libre échange tripartite réussie rapprocherait l'Afrique d'une zone de libre-échange continentale et in fine d'une union douanière africaine. " Trop peu d'entrepreneurs qui veulent faire du commerce en Afrique comprennent bien leur propre contexte ", dit le coach d'affaires en Afrique Harnet B.
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