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Société, # |
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Le procès de plusieurs militants anti-esclavagistes s'est ouvert mercredi 24 décembre, à Rosso, dans le sud du pays. Parmi eux se trouve Biram Ould Dah Ould Abeid, le dirigeant de l'ONG Initiative pour la Résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (Ira), et candidat vaincu à l'élection présidentielle de juin dernier. L'audience reprend ce jeudi. Pendant deux heures, le juge et le parquet ont entendu et questionné Biram Ould Dah Ould Abeïd, qui se présentera de nouveau à la barre ce jeudi 25 décembre à 10h, avec les autres accusés. Ce procès concerne au total huit prévenus, inculpés et écroués mi-novembre, après le démarrage de leur caravane dénonçant l'esclavage. Ce projet de sensibilisation dénonce entre autre l'accaparement de terres au détriment de la communauté haratine dans le sud du pays. Les autorités les accusent de promouvoir une forme d'incitation à la haine raciale. La semaine dernière déjà, ces avocats avaient demandé le report du procès qui avait été annoncé très tard. Or nombre d'entre eux viennent de Nouakchott et Nouadibou pour assurer la défense des militants. Ils avaient alors dénoncé une " tentative de politisation " du procès. Le conseiller de Biram Ould Dah Ould Abeïd assure quant à lui ce soir que l'ONG fait un travail de défense des esclaves et descandants d'esclaves le plus juste possible, sans discriminations entre ethnie haratines, maures ou arabes et s'inquiète de la partialité à craindre des juges. Depuis 2010, Biram Ould Dah Ould Abeid a dû faire face à deux autres procès liés à son activisme. Avec ses partisans, il est prévenu de quatre chefs d'inculpation, notamment d'outrage aux forces de l'ordre et d'organisation d'un rassemblement public non autorisé. rfi.fr | |||
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