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Les paysans riverains des cultures d'huile de palme de Socfin ont lancé un grand mouvement de résistance, bloquant des usines et occupant des plantations. Au Cameroun, les cultures d'huile de palme et d'hévéa des filiales Socapalm et Safacam s'étendent sur 43 700 ha. " Ces terres nous ont été volées. Nous venons maintenant les reprendre " explique Michel Essonga, l'un des 6 000 paysans camerounais concernés. La holding internationale Socfin est avide de terres. En 2014, ses filiales africaines exploitaient au total plus de 116 000 ha de plantations de palmiers à huile, en augmentation de 8% par rapport à l'année précédente. " La population est en colère " nous a confié Emmanuel Elong, le président de l' Alliance Internationale des riverains des plantations Socfin Bolloré. Et les Camerounais ne sont pas les seuls. Des milliers de paysans manifestent pour les mêmes raisons dans les plantations de Socfin au Libéria, en Côte d'Ivoire et au Cambodge. La holding réfute les accusations d'accaparement des terres et affirme au contraire son engagement pour la " promotion du progrès social ". Elle menace même de " poursuites " les auteurs de ce qu'elle nomme " exactions ". Le groupe Bolloré est, avec un total de 38,75%, l'actionnaire principal de Socfin. Son PDG Vincent Bolloré avait entamé un dialogue avec les paysans africains à l'automne dernier avant de se rétracter, expliquant n'avoir finalement pas d'influence au sein de Socfin. Emmanuel Elong y voit un clair manque de considération. Les paysans dépendent de leurs terres pour vivre. Certains redoutent une intervention violente de la police. Tous espèrent la reprise des négociations. Les paysans demandent le respect de leurs droits et la rétrocession de leurs parcelles. Soutenons-leurs revendications ! ContexteInformations supplémentairesAssociation paysannes et ONG Socfin - Bolloré Destinataires de la pétitionEn plus de signer la pétition, il vous est possible de contacter directement ses destinataires : * M. Hubert Fabri, Président et Administrateur du Conseil d'Administration de Socfin Socfin * M. Vincent Bolloré, Président-directeur général du Groupe Bolloré, Membre du Conseil d'Administration et du Comité d'audit de Socfin Tour Bolloré LettreMonsieur Fabri, Monsieur Bolloré, Des paysans ont entamé des actions de blocages dans les plantations de Socfin au Cameroun, au Libéria, en Côte d'Ivoire et au Cambodge. L'expansion des plantations de Socfin affecte 6 000 paysans pour le seul Cameroun. Les autochtones estiment que leur droit à la terre a été bafoué et que les accords sur les compensations n'ont pas été respectés. Les paysans se sont unis dans une alliance internationale et veulent reprendre le dialogue avec vous. Conscients de l'échec des discussions précédentes, ils se réservent le droit de reprendre leurs actions de blocage. Ils redoutent que leurs manifestations pacifiques soient à un moment ou un autre réprimées par la violence. Je vous exhorte à ne pas laisser la situation dégénérer jusque là. Je vous demande de respecter les droits des paysans et de leurs familles et vous encourage à reprendre les négociations avec eux afin de résoudre ce conflit. Je vous prie de croire, Monsieur Fabri, Monsieur Bolloré, à l'assurance de ma considération et de ma vigilance citoyenne.
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