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Société |
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Selon un rapport rédigé par deux anciens ingénieurs d'Alstom et que s'est procuré Le Parisien, l'accident mortel du TGV Est qui s'est produit le 14 novembre 2015 est le résultat d'incroyables fautes commises par des équipes qui n'avaient pas les compétences nécessaires pour procéder à cet essai. L'accident avait fait onze morts et quarante-deux blessés. Le 14 novembre 2015, le TGV devait effectuer son dernier test sur le tronçon LGV (ligne à grande vitesse) reliant Paris à Strasbourg. La rame avait déraillé au niveau de la courbe de raccordement reliant le nouveau tronçon à l'ancien, sur la commune d'Eckwersheim (Bas-Rhin), avant de percuter un pont. Selon le rapport que dévoile Le Parisien ce lundi, la feuille de route que possédaient les conducteurs préconisaient un freinage deux kilomètres avant la courbe. Or, souligne le rapport, pour passer d'une vitesse de de 330 km/h à 176 km/h, il faut réduire la vitesse au moins trois kilomètres avant. Pire, l'équipe en charge du test ce jour-là avait décidé de procéder au freinage un kilomètre avant seulement ! "Les lois physiques de base régissant la marche du train paraissent inconnues", écrivent les ingénieurs dans le rapport, déplorant la trop grande responsabilité confiée aux cheminots ce jour-là : "Elle s'est vu confier la responsabilité de décider des points d'enclenchement du freinage alors qu'elle n'en avait ni les moyens ni les compétences requises". Autre élément accablant pointé du doigt dans le document : un essai mené trois jours avant avait donné lieu à un "quasi accident" qui n'avait pourtant entraîné aucune remise en cause des consignes. Dans cette affaire, trois salariés de la SNCF et de sa filiale Systra ont déjà été mis en examen pour homicides et blessures involontaires et placés sous contrôle judiciaire.
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