En 2016, l’Afrique pourrait se doter d’un réseau de drones transportant des marchandises légères mais urgentes à des vitesses supérieures à 80 km/h. Monsieur Ledgard, directeur d’une future initiative africaine au sein de l’EPFL et correspondant de longue date de l’hebdomadaire The Economist en Afrique, explique à Wired Magazine ses plans de réseau de transport par drones en Afrique. 

Les drones peuvent représenter une solution pour l’Afrique qui, selon Monsieur Ledgard, n’aura jamais suffisamment de moyens pour développer son réseau routier. Le déficit annuel en termes de dépenses publiques pour les infrastructures s’élève à 50 milliards de dollars et ne cesse de croître. Les drones permettent de transporter de petits colis en suivant des itinéraires balisés. Leurs déplacements seront limités à des couloirs aériens d’environ 200 mètres de largeur et de 150 mètres de hauteur. Monsieur Ledgard a déjà repéré des itinéraires de 80 kilomètres en Angola, en Zambie, en Ethiopie, au Kenya, en Namibie et en Afrique du Sud.

«  Lors de la première phase, qui débutera en 2016, les drones desserviront les hôpitaux et les centres d’aide humanitaire d’urgence. D’autres précurseurs les utiliseront pour livrer de petites cargaisons à des agences gouvernementales, des mines, des infrastructures gazières ou pétrolières, des exploitations agricoles et des offices des eaux et forêts.

Au cours de la deuxième phase, des secteurs clés, comme par exemple l’industrie des pièces de rechange dans le sud-est du Nigeria, seront raccordés à des villes, tout comme le chemin de fer de Liverpool et de Manchester a permis de relier les premières villes de la période industrielle à l’Atlantique. Les entreprises produisant des équipements de construction et miniers pourront stocker leur large éventail de pièces de rechange à l’aide de drones pouvant transporter des charges de 10 kg ». Ces deux phases permettront aux drones de démontrer leur utilité.

Cependant, explique Monsieur Ledgard, le véritable intérêt de cette technologie réside dans la troisième phase, lorsque les drones permettront de relier les entreprises à leurs clients à travers l’Afrique.

Selon lui, « les drones peuvent permettre d’étendre le périmètre du commerce électronique au-delà des grandes villes. Amazon a déjà demandé l’autorisation du gouvernement pour tester la dernière version de ses drones Prime Air, arguant que 86% de ses colis pèsent moins de 2,3 kg ».

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