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Société, # |
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Témoignage " La Bretagne m'a bien accueillie ", sourit Eleni, en serrant son décret de naturalisation. La jeune femme, d'origine éthiopienne, peut effectivement sourire : elle a obtenu la nationalité française après un long parcours du combattant. Il s'est achevé symboliquement mercredi, lors d'une cérémonie d'accueil dans la nationalité française, à la sous-préfecture. " J'étais encore étudiante en photographie lorsque j'ai rencontré David, un militaire français en mission en Éthiopie ", raconte-t-elle. En 2008, le couple quitte l'Afrique pour s'installer à Toulon (Var), où David est affecté. Malgré un mariage la même année, puis la naissance de leur premier garçon, impossible pour Eleni de devenir Française : " Je n'arrivais même pas à obtenir une carte de séjour de deux ans. " La jeune femme ne s'en laisse pas compter, ne baisse pas les bras. Pas question pour elle d'abandonner ses projets. " J'ai appris le français pendant deux ans, puis j'ai de nouveau suivi mon mari, au Sénégal cette fois. " En six mois ! Là-bas, elle obtient un diplôme en coiffure, et donne naissance à leur second fils. Cinq ans de mariage et l'achat d'un appartement n'attendrissent pas davantage la préfecture du Var. " La procédure s'est accélérée l'an dernier, à la suite de la nouvelle affectation de David. " Le couple, installé à Landerneau, a alors affaire à la préfecture de Bretagne. Au bout de six mois, Eleni obtient la nationalité tant désirée. Les casse-tête administratifs ne semblent pas terminés pour autant : " Maintenant je veux faire reconnaître mon diplôme de coiffeuse en France, martèle Eleni. Mais ça s'annonce aussi très compliqué ! "
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