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Société, # |
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Le secrétaire de l'Union générale des travailleurs de Guadeloupe (UGTG), réagit dans une lettre adressée à François Hollande, au projet de quelques békés nostalgiques de vouloir ériger une stèle à la gloire des premiers colonialistes franco-européens arrivés en Guadeloupe en I635. Monsieur Le Président de la République, Un débat sur la liberté d’expression et le droit au blasphème agite la société française actuellement. Permettez moi de vous adresser ces quelques remarques, considérant le contenu répété de vos discours, et des membres de votre gouvernement, sur le vivre ensemble.
Ces propos ont déclenché la colère de milliers de Martiniquais et de descendants d’esclaves de part le monde. La classe politique en France a unanimement condamné de telles paroles et le parquet de Fort de France s’est saisi de ce dossier. Ce « Monsieur de la Martinique » a donc été condamné en première instance et en appel par les tribunaux martiniquais. Comme le permet la loi, il a fait un recours devant la cour de cassation et là : l’arrêt de la cour d’appel de Fort de France est cassé dans une décision du 5 février 2013. La Cour de Cassation considère que la loi sur la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité ne comporte aucune disposition répressive. Ce n’est qu’une loi mémorielle. Dès lors, « Vanter les bons côtés de l'esclavage » ; « Dire et écrire que l’esclavage et la traite négrière était une bonne chose pour les nègres » ; « Célébrer et commémorer les esclavagistes » ; « Dire que la liberté est un plat pour lequel l’estomac des nègres n’est pas préparé » : etc………. ne sont pas passibles ni de poursuites ni de condamnations. Pas étonnant que notre « droit à réparation » soit cantonnée à la mémoire (genre Mémorial Acte) et les indemnisations, les terres et les autres richesses dévolues aux esclavagistes et à leurs descendants. Pas étonnant non plus que même la stèle érigée en « mémoire » des esclaves à Nantes soit profanée. Nous sommes dans une légitimation du droit à l’insulte et de l’apologie de l’esclavage et de la traite négrière pourtant reconnus crime contre l’humanité. Que comptez-vous faire pour rendre justice à ces milliers de descendants d’esclaves insultés et méprisés et mettre fin à la permission de faire l’apologie de l’esclavage offerte par la loi en France ? Que comptez-vous faire pour mettre fin à ces provocations et insultes qui font l’apologie de l’esclavage et cela au moment même où des nostalgiques de la société de plantation veulent célébrer les premiers colons blancs génocidaires et esclavagistes arrivés en 1635, en Guadeloupe ? Que comptez-vous faire pour mettre fin à ces insultes qui font l’apologie de l’esclavage et de la traite négrière au moment même où chacun parle du vivre ensemble ? Recevez, Monsieur le Président de la République, l’expression de nos salutations les meilleures. Pour LIYANNAJ KONT PWOFITASYON Pour Lyiannaj kont pwofitasyon (LKP), le porte-parole, Élie Domota,
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