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Société, # |
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Avec le mauvais temps de ces derniers jours, des nouveaux ossements ont été retrouvés à même le sol. Mais certains ont aussi été extraits du sable par des individus malveillants. Quatre jeunes, qui se sont rendus coupables de ces excavations mardi après-midi, ont ainsi été interpellés hier par les gendarmes.
Si la présence d'ossements humains sur la plage des raisins clairs a été mise en évidence depuis déjà de longues années, avec de fortes présomptions sur la présence d'un cimetière d'esclaves, ce n'est qu'en janvier 2013, après qu'une très forte houle ait sérieusement entamé la plage, que de premières fouilles ont été entamées. Un diagnostic archéologique avait alors été établi, à la demande de la DRAC, permettant d'évaluer la superficie de ce cimetière, près de 200 m², et d'estimer à environ 1 millier le nombre de sépultures. Après concertation entre les services archéologiques de l'état, la ville et le BRGM, de nouvelles fouilles ont été menées l'année suivante, en février 2014, sur une partie du site, sous la conduite de l'Inrap, l'institut national de la recherche archéologique préventive. Ces fouilles ont confirmé les premières évaluations.
Le temps presse car la mer ronge la plage, et le cimetière avec. Le problème, c'est justement la concordance des temps : temps archéologique, temps politique et temps administratif. Mais la situation est complexe. Si l'on veut préserver le cimetière, il faut protéger la plage. La protéger de la mer donc. Délicate équation. Si l'on veut déplacer les dépouilles pour les soustraire à cette menace, il faut procéder à de nouvelles fouilles qui elles même mettent en péril le site, extrêmement fragilisé. Nouvelle difficulté. Il faut enfin réussir à combiner les compétences et les politiques de la ville, de plusieurs services de l'état et de la région, entre protection du site archéologique, compétence sur le littoral, aménagement communal et politique régionale. Les partenaires n'ont pas encore tranché sur les solutions techniques à apporter. Des projets existent, des budgets aussi. Mais tout cela prend du temps, et du temps on l'a dit, c'est ce qui manque. L'urgence ce serait déjà de communiquer et d'informer, et de matérialiser le site, afin que population locale et touristes de passage se montrent plus respectueux et participent à la préservation de ce patrimoine, partie intégrante de notre humanité. CIMETIERE D ESCALVES LES ELUS
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