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Politique, # |
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La strangulation économique du continent africain repose principalement sur le contrôle des leviers monétaire et financier. Ce contrôle se traduit de façon concrète par son exclusion de fait du système monétaire international, ainsi que par l'endettement dont la finalité est de faire main basse sur les ressources de nos pays. S'il a existé, en Afrique, plusieurs zones monétaires héritées de la colonisation et de pays disposant de leur monnaie nationale sous domination étrangère, le système du Franc CFA en Afrique francophone offre l'exemple le plus pertinent d'asservissement monétaire. Les pays membres de la zone Franc sont littéralement dépossédés de leur souveraineté monétaire ou mieux, de leur souveraineté tout simplement. Dans la zone CFA, les compétences monétaires sont exercées par la Banque Centrale des États d'Afrique de l'Ouest (BCEAO) qui dispose du droit de battre monnaie et de conduire la politique monétaire pour l'ensemble des pays membres de l'Union. Nos états, membres de la zone CFA, ne disposent d'aucune autorité ni d'aucun contrôle sur leurs monnaies nationales. Les principes qui régissent ce système constituent les freins les plus importants au progrès économique de nos pays. L'arrimage du Franc CFA à l'Euro est l'un des facteurs qui selon certains économistes conduit à une surévaluation de notre monnaie, constitue un obstacle de taille à la compétitivité de nos produits d'exportation. La liberté de transfert entre nos pays et la France, ne fait qu'encourager la fuite organisée des capitaux de nos pays. L'obligation faite aux Etats de la zone CFA de déposer plus de la moitié de leurs réserves monétaires sur un compte d'opération du trésor public français est une forme de racket institutionnel, d'autant plus pernicieux que la part des intérêts versés aux banques centrales est comptabilisée dans l'aide publique au développement.
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