![]() |
Business, # |
||
C'est une question (presque) vieille comme l'Afrique. Comment booster l'économie du continent africain, sans détruire l'environnement et l'habitat des populations locales? Selon une étude scientifique parue dans la revue Current Biology, de nombreux grands projets de "corridors" - des axes routiers transnationaux et des voies ferrées - ont été lancés à travers le continent dans le but de doper la production agricole, l'exportation de minerais et renforer l'intégration économique de certaines régions africaines. Mais pour les auteurs de l'étude, les effets bénéfiques concernant ces grands chantiers ne sont pas garantis.
Dans leur étude, les scientifiques reconnaissent que la multiplication des infrastructures est une bonne chose pour le développement de l'Afrique, mais plaident pour un développement contrôlé. Désenclaver de larges territoiresLes auteurs du rapport notent que 33 routes majeures pourraient être construites à travers le continent, avec certains axes qui s'étendront sur plus de 3.000 km. Les autorités de nombreux pays ambitionnent ainsi de désenclaver de larges territoires et de développer les échanges commerciaux intercontinentaux et entre l'Afrique et le reste de la planète. Un axe ferroviaire doit par exemple relier le port de Mombasa (Kenya) au bassin du Congo, et un autre Dakar à Port Harcourt au Nigeria.
Le quotidien The Guardian précise lui que si tous ces projets voient le jour, l'Afrique comptera 53.000 km supplémentaires de routes et de rails dans quelques années. "L'Afrique a besoin de meilleures routes et voies ferrées, qui bien localisées peuvent apporter beaucoup de bénéfices. Mais si elles sont construits aux mauvais endroits, cela peut ouvrir la boîte de pandore", dit à The Guardian, William Laurance, un universitaire de l'université James Cook en Australie, et l'un des auteurs de l'étude.
| |||
PARTAGEZ UN LIEN OU ECRIVEZ UN ARTICLE |
Pas d'article dans la liste.