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Société, # |
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Le futur Albert Einstein a peu de chances de voir le jour en Afrique. C'est statistique. Le continent africain est la région sur Terre qui compte la moins forte concentration de scientifiques et par conséquent le plus faible volume de publications scientifiques. Selon L'Unesco, seules 1,1% des publications scientifiques diffusées à travers le monde sont l'oeuvre de scientifiques africains. Pas un hasard quand l'on sait que l'Afrique est le continent qui forme le moins de scientifiques.
La crise sanitaire provoquée par l'épidémie du virus Ebola en Afrique de l'Ouest a illustré le retard de la recherche scientifique en Afrique. C'est aux Etats-Unis que les essais pour mettre au point un vaccin contre le virus ont été menés. Des scientifiques africains sont pourtant à la pointe dans la recherche autour du virus Ebola, mais le manque de moyens dans les laboratoires locaux entrave le développement de leurs travaux. La R&D à la traîne"Nous voulons former de talentueux scientifiques, les retenir sur le continent et les récompensés à la juste valeur de leur travail", confiait récemment à Reuters, Tom Kariuki, le directeur de l'Alliance pour l'accélération de l'excellence dans la science en Afrique (AESA). Les pays africains consacrent en moyenne très peu de leur budget à la recherche et développement. Selon les dernières statistiques de l'Unesco, c'est l'Afrique du Sud qui y consacrait la plus grande part de son budget en 2009, soit 0,93% de son PIB. C'est bien moins que les Etats-Unis (2,88%), l'Allemagne (2,78%), la France (2,21%) ou le Japon (3,33%). Mais surtout, les autres pays africains, excepté le Kenya, sont vraiment à la traîne. En 2014, des études croisées plus récentes de la Banque Mondiale et du FMI plaçaient l'Afrique du Sud à la 29e place mondiale avec un budget national de 6 milliards de dollars pour la recherche et développement. C'est le seul pays africain dans le top 40.
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