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La statue du roi Guézo, les récades royales, le trône de Glélé, les portes sacrées de son Palais...Ces oeuvres d'art ont été pilléees par la France lors de la colonisation de l'actuel Bénin de 1894 à 1958. Elles se trouvent aujourd'hui, en grande partie, au Musée du quai Branly, avec plus de 5000 objets béninois ou dissiminées dans des collections privées.
C'est une demande historique que le Bénin a adressée à la France le 27 juillet. L'ancienne colonie d'Afrique subsaharienne, indépendante depuis 1960, a officiellement réclamé à Paris la restitution de biens culturels acquis à la fin du XIXe siècle, du temps de la colonisation. " C'est la première fois qu'une ancienne colonie d'Afrique noire entame une telle démarche ", explique Louis-Georges Tin, président du Conseil représentatif des associations noires de France (Cran), contacté par France 24. L'association s'active depuis 2013 pour la restitution de ces " trésors pillés " béninois. Il s'agit de quelque 5 000 pièces, réparties dans plusieurs musées privés, mais dont la majorité appartient désormais aux collections du musée du quai Branly, à Paris. " Pièces pillées " " Les pièces maîtresses de ces trésors pillés, visibles au Quai Branly, sont des statues anthropomorphes des derniers rois d'Abomey, une dynastie qui a régné au Bénin jusqu'à la fin du XIXe siècle, dans ce qu'on appelait alors le royaume du Dahomey ", détaille Louis-Georges Trin.
Autres objets d'une très grande valeur patrimoniale, plusieurs " récades " (sceptres royaux), des trônes, ou encore les portes sacrées du palais d'Abomey. " Ces pièces ont été pillées par le général Dodds, le militaire français à la tête des troupes, qui ont conquis le pays entre 1892 et 1894 ", poursuit Louis-Georges Trin.
C'est une question d'identité et de fierté nationale. " Les jeunes Béninois doivent pouvoir admirer ces pièces chez eux, elles sont les témoins de leur riche passé, elles ont un rôle à jouer sur le plan mémoriel ", estime Louis-Georges Tin, pour qui ces objets n'ont rien à faire au sein d'un musée parisien. " C'est un peu comme si des œuvres fondamentales du patrimoine français étaient exposées à Berlin ", estime-t-il.
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