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Politique, # |
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Après des années de difficultés, l'Afrique aurait enfin pris la bonne voie et toutes les puissances rivalisent pour tirer profit de ses progrès et de ses performances. L'afro-optimisme est désormais de mise. Il se fonde sur l'ampleur des taux de croissance économique, sur les investissements qui se dirigent vers le continent et sur les convoitises qu'il suscite.
L'attraction des investissements directs étrangers et la convoitise n'existent que si elles sont basées sur de solides réalités, économiques et sécuritaires en particulier. De fait, l'attraction des capitaux étrangers et la sécurité sont intimement liées. Sécurité est mère d'opulence, écrivait Adam Smith. L'Afrique doit concentrer ses ressources sur ce qui lui est consubstantiel - développement, sécurité - et qui ne peut être le fait d'autres acteurs. L'investissement du continent pour sa sécurité et sa stabilité doit être cohérent avec le niveau des menaces et la vision de sa place dans le monde. Dans quarante ans, l'Afrique comptera un milliard d'habitants en plus. Sans développement, le continent représentera alors une lourde menace pour sa propre sécurité, mais aussi pour celle du monde. Le développement repose aussi bien sur l'investissement privé national qu'international, dans un environnement favorable, à commencer par la sécurité, comme c'est le cas dans d'autres régions émergentes telles l'Asie du Sud-Est et l'Amérique latine. Relever le défi de la sécurité revient à relever en amont les défis de la sécurité alimentaire, de l'éducation et de la formation, de l'eau, du changement climatique, de l'apartheid social et de la bonne gouvernance. C'est à ces conditions que l'Afrique connaitra une paix et une sécurité durables qui lui permettront d'occuper l'une des toutes premières places, celle qui devrait être sienne sur la scène internationale au vu de ses innombrables atouts. Actuellement, l'Afrique est menacée par la violence à travers les attentats perpétrés par les organisations terroristes qui pullulent sur le continent. C'est un leurre de croire que des attentats comme ceux de Ouagadougou ou de Bamako constituent des épiphénomènes. Donc il y a un autre défi qui relève de la sécurité, mais cette fois-ci en aval des attentats, il s'agit de la capacité à gérer les suites d'un attentat. S'agissant des risques, il y en a partout, nul pays n'est à l'abri des attentats terroristes, mais c'est la rapidité et l'efficacité de la réaction qui diffèrent d'une région à l'autre. Prenons l'exemple de l'attentat contre l'ONU en Iraq en 2003 : les éclats de verre avaient occasionné des blessures très graves, malheureusement, les secours et les hôpitaux ne disposaient d'aucun moyen pour apporter les secours nécessaires. En Afrique et plus précisément sur la bande sahélienne, il y a une absence de toute capacité à gérer un attentat (pompiers, médecin, services d'urgence...). La sécurité est quelque chose d'important pour rassurer aussi bien les populations que les investisseurs. En Afrique, ce n'est pas le cas, ce qui représente un énorme problème sécuritaire. S'il existe un domaine où il y a très peu de sentiments, c'est bien celui des relations internationales, il faut mériter sa place en travaillant et en s'imposant par des solidarités régionales (Communauté économique des États de l'Afrique, CEDEAO, Common Market for Eastern and Southern Africa, COMESA). Il ne suffit pas de dénoncer une injustice pour avoir raison, le monde y compris l'Afrique, est pavé d'injustice. Si l'Afrique cherche à établir la défense de ses populations, de son territoire et de ses intérêts, si elle ne veut pas être réduite au rôle de "spectateur périphérique du XXIe siècle" et si elle veut dépasser le stade de "fournisseur de matières premières", si elle veut établir, enfin, la cohérence entre son nouveau statut de nouvelle frontière de la croissance et ses engagements, elle doit consentir les investissements nécessaires pour sa sécurité et se doter des budgets et des capacités de gestion post attentats et de lutte contre le terrorisme adaptés à l'idée qu'elle doit avoir d'elle-même. En ce moment de grand danger, il faut cesser de penser l'Afrique en termes de calculs politiciens. Il faut revenir à l'essentiel, à l'Afrique que nous voulons, à l'Afrique que nous aimons. Il est l'heure de penser enfin le temps long des stratégies, celui des générations futures, en laissant aux esprits médiocres le temps court des sondages et des rythmes électoraux. L'Afrique ne peut pas perdre ce qui serait alors sa bataille pour l'émergence. Réformes de l'UE contre le terrorismeLes États membres de l'Union européenne se sont accordés sur la mise en œuvre d'une stratégie visant à lutter contre le terrorisme et pour avoir la meilleure protection possible pour les citoyens, tout en respectant les droits de l'Homme. Ces dernières années, les priorités ont été notamment les suivantes : Échec de la réponse aux attentats dans les pays de la bande sahélienneLa recrudescence des attentats terroristes en Afrique a permis de relancer le débat en ce qui concerne la gestion post attentat. Le 19 janvier 2016, après l'attentat dans la ville de Ouagadougou au Burkina Faso, de nombreuses voix s'élèvent pour remettre en cause la gestion des événements par les services de protection civile. Ces derniers auraient en effet décidé de lancer l'assaut contre les assaillants plus de 4 h après la première attaque. Toutefois, les autorités sanitaires proposent des améliorations à la qualité de leurs prestations liées à ce type de circonstance. "Il s'agit entre autres de : Bouchra Rahmouni Benhida
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