Certains politiciens mâles ou femelles de droite ou de gauche ont repris à leur compte ces propos d'une vertigineuse débilité et qui révèlent leur ignorance crasse des lois les plus élémentaires de la génétique, telles qu'elles furent découvertes au XIX ^e siècle par le Tchèque Gregor Mendel (1822-1884). Ces lois impliquent tout d'abord que les races différentes existent sans nul doute possible, ce que tout le monde admet sans difficulté en ce qui concerne les animaux et les plantes (Mendel, moine jardinier, effectuait ses recherches sur des générations de petits pois), mais les esprits gauchis, traumatisés - c'est leur seule excuse - par les excès du racisme nazi, refusent de l'admettre pour les humains, comme si la négation de la réalité avait jamais pu faire progresser le monde.
Je vais vous donner ici un résumé très simplifié des lois mendéliennes appliquées aux êtres humains : lorsque deux individus de races différentes s'accouplent et procréent, leurs enfants, appelés " métis ", héritent, comme chacun sait, de la moitié du capital génétique de chacun des parents. Mais leurs gènes ne se mélangent en aucune façon et se présentent les uns à côté des autres en une combinaison éphémère qui sera recomposée à la génération suivante, notamment lorsque tel ou tel des descendants s'accouplera du côté de la race paternelle ou de la race maternelle.
Autrement dit, les gènes ont un sort comparable à celui des boules numérotées lors d'un tirage du loto : chacune demeure immuable pour les tirages suivants, mais elle forme avec ses compagnes une association temporaire qui n'a pratiquement aucune chance de réapparaître à l'identique lors des tirages suivants. Ce qui signifie qu'il ne peut pas exister de " peuple métissé ", mais seulement un peuple de groupes différents ( qui se ressemble s'assemble) vivant côte à côte tant bien que mal, et généralement plutôt mal que bien.

Pierre LANCE