Les confessions d'un mythe, d'une légende. Dans les colonnes de l'Equipe Magazine, Thierry Henry se confie longuement ce samedi. Le moment choisi n'est pas anodin. L'ancien attaquant de l'équipe de France pourrait disputer le dernier match de sa carrière en demi-finale de la conférence est contre New England, samedi, à 21h00 en France. Une perspective qui lui a donné envie de revenir sur 20 ans de carrière qui l'auront vu remporter la Coupe du monde, la Coupe d'Europe, la Ligue des champions et des titres nationaux en France, en Espagne et en Angleterre.

Le moment fort

Evoquer Thierry Henry c'est forcément parler d'Arsenal : "Quand j'enfilais ce maillot c'est comme quand Clark Kent enfile sa cape de Superman". Après huit saisons chez les Gunners où il avait donné une vraie définition au mot idole (228 buts inscrits), Thierry Henry a décidé de rejoindre le Barça en 2007. "C'est une partie de moi qui est morte à ce moment-là. J'ai pleuré. Mais je devais partir parce que je suis un compétiteur", comprenez que le club entraîné par Arsène Wenger ne pouvait pas offrir au Français une saison à six titres. "Mais je suis revenu, il fallait bien partir pour revenir non ?" se défend-t-il ensuite. Revenir, une question qui doit trotter dans sa tête au moment de basculer vers une autre carrière. "Je n'ai pas encore pris de décision. Une certitude, je vais rester dans le football. Seconde certitude : j'aimerais voir Arsenal gagner la Ligue des champions. Après voir ça de près ou de loin ça ne dépend pas de moi."

Les phrases à retenir

La perfection collective, je l'ai atteinte avec le Barça. Ce n'est pas moi qui le dis, ce sont les résultats. On a gagné en 2009 toutes les compétitions auxquelles nous avons participé. Dans le football moderne, aucune équipe de club n'a jamais réussi un tel exploit. On parlait le même langage, celui du jeu, de la passe... c'était si parfait."

C'est dur de s'adapter au Barça quand tu n'as pas été formé au Barça... Tu dois tout désapprendre, aller contre tes réflexes et réapprendre à jouer au football presque comme un nouveau sport.

Les jeunes d'aujourd'hui ne comprennent rien... A Monaco, Jean Tigana me disait : 'Hé coco, faut aussi savoir centrer sans déborder'. Lillian Thuram, il me mettait des coups à l'entrainement, il me pourrissait si je perdais un ballon. Je ne les remercierai jamais assez d'avoir été aussi durs.

Il faut imposer de la rigueur. Tu arrives en retard à l'entraînement ? C'est simple, tu ne t'entraînes pas avec le groupe. On commence à bosser à 10 heures du matin et tu es en retard ? Non mais on va où là ? Xavi, Messi... vous croyez qu'ils arrivent en retard ?

Si Platini jouait aujourd'hui, il compterait 200 sélections et 80 buts ! Il faut donc relativiser mon record. J'ai marqué plus que Michel, mais en jouant beaucoup plus de matches que lui.

L'instant drôle

A Barcelone, Thierry Henry a fini par perdre sa place de titulaire au profit de Pedro, joueur qu'il avait pris sous son aile. "Vous pouvez demander à n'importe qui, j'étais le premier à lui donner des conseils. J'étais fâché, normal. Mais j'étais joueur du Barça et si je dois aider les mecs à me dépasser, je le fais, je l'ai fait."

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