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Société, # |
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La nouvelle est tombée ce lundi matin par l'intermédiaire des réseaux sociaux. Détenu depuis le 22 décembre dernier à Cox's Bazar au Bangladesh, Moussa Tchantchuing, l'humanitaire de l'association musulmane BarakaCity basée à Courcouronnes (Essonne) a été libéré ce lundi. Parti pour venir en aide à la communauté Rohingya, une minorité musulmane persécutée dans cette région asiatique, le jeune Français de 28 ans était suspecté " d'activités suspectes en lien avec le terrorisme " et " d'avoir utilisé une fausse identité " par les autorités locales. " Sa dignité a été restaurée, son innocence reconnue ", a commenté l'avocat Karim Achoui qui, sans être le défenseur officiel de l'association, a proposé ses services en se rendant sur place. Rapidement, une importante mobilisation avait été organisée sur Internet à l'annonce de sa détention. Une pétition demandant sa libération avait ainsi récolté quelque 400 000 signatures. " Moussa a toujours été attiré par l'humanitaire. Avant de rejoindre BarakaCity, il avait créé une association baptisée Au cœur de la précarité. Il en a été le directeur et l'association a compté jusqu'à 250 bénévoles. Leur activité consistait à distribuer des repas aux sans-abri. Il leur est arrivé d'en servir jusqu'à 400 par semaine " témoignait la semaine dernière George, le frère de Moussa, dont la famille est originaire de Montreuil (Seine-Saint-Denis). " Entre la Birmanie et le Bangladesh, c'était au moins son cinquième voyage dans cette région. Cette communauté est l'une des plus persécutées au monde, Moussa a plaidé leur cause à l'ONU et devant les instances de Bruxelles ", ajoutait George en assurant que son frère n'est pas une tête brûlée, " Moussa est quelqu'un de calme, serviable et pacifique. " Depuis 2010, l'association BarakaCity, qui revendique 8 M€ de dons pour l'année 2014-2015, a multiplié les projets humanitaires en faveur des populations du Pakistan, d'Afrique, de Palestine ou encore de Syrie. Souvent pointée du doigt par les autorités, son siège de Courcouronnes avait fait l'objet de perquisitions en février 2015 et en décembre. Ces dernières n'avaient toutefois rien donné. A l'été 2014, la Société générale et le CIC avaient choisi de fermer les comptes de l'association, d'autorité et sans explication, comme leur permet la loi. Source : www.leparisien.fr | |||
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