![]() |
Politique, # |
||
Compte rendu Négociations de la " dernière chance " ? La formule est si galvaudée, resservie si souvent au fil de tant de rendez-vous manqués, que personne n'ose plus l'utiliser. Ainsi s'approfondit la crise libyenne aux marches méridionales de l'Europe, une guerre civile entrée dans sa deuxième année et fragmentant chaque jour davantage un pays qui fut naguère un eldorado pétrolier. Lundi 5 octobre, les délégations des deux camps belligérants se sont retrouvées à Skhirat (Maroc) pour des discussions sur la paix dont tous les épisodes antérieurs ont jusque-là piteusement échoué. Jamais pourtant la pression internationale n'a été aussi forte sur les négociateurs de Tobrouk-Al-Baïda (Est) et de Tripoli (Ouest) - sièges respectifs des deux gouvernements rivaux - pour tenter de forcer la formation d'un gouvernement d'union nationale. Un sentiment d'urgence prévaut dans les pays voisins et dans les capitales européennes alors que l'instabilité libyenne porte en germe deux fractures géopolitiques : l'accélération des flux migratoires vers l'Europe - les réseaux de passeurs profitant du vide sécuritaire - et l'enracinement de l'organisation Etat islamique (EI) dans certaines enclaves territoriales. Vendredi 2 octobre à New York, Bernardino Leon, le représentant spécial des Nations unies pour la Libye, espérait mettre en scène au siège de l'ONU le succès diplomatique dont il rêve depuis un an qu'il supervise l'effort de paix. Les émissaires du camp de Tobrouk (dominé par des libéraux, des nationalistes et de ex-kadhafistes) et de Tripoli (rassemblant des islamistes...
| |||
PARTAGEZ UN LIEN OU ECRIVEZ UN ARTICLE |
Pas d'article dans la liste.