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Le forum franco-africain " pour une croissance partagée " s'est tenu le 6 février 2015 à Paris. Près de 500 entreprises françaises et africaines ont participé à cet événement ainsi qu'une cinquantaine de ministres aux côtés des présidents Alassane Ouattara, Ali Bongo, François Hollande et Macky Sall. Pour en débattre, RFI a invité Lionel Zinsou, banquier d'affaires, président du fonds d'investissement PAI Partners et de la Fondation Afrique-France, et Guy Gweth, consultant en intelligence économique chez Knowdys et responsable de " Doing Business in Africa " à Centrale Paris. Un choc entre deux visions de l'Afrique. Les deux invités se sont opposés d'entrée de jeu sur le déclin de la France en Afrique. Alors que Guy Gweth voit un recul des parts de marché français, Lionel Zinsou nuance en soulignant une augmentation des chiffres du commerce entre la France et l'Afrique " à hauteur de 20% sur les 10 dernières années ". Mais avant, le président de la fondation franco-africaine s'est lancé dans une description précise et minutieuse du nouveau partenariat économique mis en place qui fait intervenir les entreprises, les organisations de la société civile et les collectivités locales africaines et françaises.
Le fondateur de Knowdys soulève ensuite " l'endogamie intellectuelle " qui entoure les différentes commissions mises en place pour étudier les relations entre la France et l'Afrique et leur effet pervers: " il faut pouvoir sortir de ce schéma qui voudrait qu'il faille mentir à la France pour lui montrer qu'on l'aime ou dire la vérité et apparaître comme anti-Français. " Et de poursuivre, " on est face à la situation du Baron de Münchhausen qui voulait se sortir de la boue et se tirant par les cheveux ". Sans une étude de la perception africaine, les mesures prises ne seront que du " sparadrap sur du sparadrap. " affirme le consultant en intelligence économique. Le président de la fondation franco-africaine répond alors : " Ce que je vous propose en direct, c'est que la fondation Africa-France commissionne... cherche avec vous un institut indépendant. Je trouve que c'est une très bonne idée de mesurer la perception des Africains (...) En revanche, précise Lionel Zinsou, je ne pense pas du tout qu'il y ait du sparadrap sur du sparadrap et en dessous une blessure (...) Vous êtes en arrêt sur image sur une espèce de France, d'entreprise, qui correspond à un système un peu néocolonial... "
Pour Lalie Rabeharison, photoreporter franco-malgache, les journalistes de RFI " ont eu le mérite de proposer à Zinsou un opposant qui a les épaules pour lui répondre. Là-dessus, il y a au moins un équilibre. En revanche, cet équilibre s'est révélé précaire. D'une façon générale, le temps de parole alloué à chacun a semblé inégal. Je ne trouve pas normal, poursuit-elle, qu'un invité ait la parole coupée - pour ne pas dire court-circuitée - ni à réclamer la parole à une animatrice professionnelle, peu importe le niveau de turbulence du débat. "
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